Mondial 2030 : La HACA a statué sur une plainte de l'opposition contre la capsule de 2M    Motion de censure : L'USFP fait marche arrière    Une délégation espagnole s'informe de la dynamique de développement à Dakhla-Oued Eddahab    Coopération. Un nouveau départ pour Accra et Abu Dhabi    Energie. La Tanzanie veut bénéficier de l'expérience du Maroc    Club des magistrats : Abderrazak Jbari ne briguera pas un second mandat    Aix-les-Bains : La fontaine Mohammed V restaurée gracieusement par la communauté marocaine    Banques marocaines : Fitch Ratings anticipe une croissance soutenue en 2025 et 2026    L'ONMT fait de Agadir-Taghazout l'épicentre du tourisme franco-marocain    Maroc : La Couverture Santé Universelle, socle d'un Etat social moderne porté par une vision stratégique royale    Etablissements et entreprises publics : nouvelles règles de jeu pour renforcer la gouvernance    Le virage à haut risque de Sound Energy au Maroc    Le britannique Jet2 réunit plus de quarante représentations touristiques pour approfondir le dialogue stratégique, le Maroc parmi les délégations invitées    Des figues marocaines au service d'une tisane immunostimulante à visée préventive, annonce une étude internationale    «Fais attention aux Algériens de Paris» : La députée franco-marocaine Hanane Mansouri menacée    RDC : Un Casque bleu marocain mort et 4 autres membres de la MONUSCO blessés    African Lion au Maroc : 2 soldats israéliens participants blessés dans un accident    CAN U20 : L'étrange déclaration du coach égyptien après sa défaite contre le Maroc    L'ENSAM Rabat organise la 7e édition de ses Olympiades du 16 au 18 mai    Casablanca : le Dislog Maroc Padel Masters revient à Casablanca du 16 au 18 mai 2025    Handball africain / 41e CACVC, Egypte 25 : Derb Sultan vainqueur de Smara lors du derby marocain !    75e Congrès FIFA : Le président de l'UEFA boycotte le discours d'Infantino en signe de protestation !    CAN U20 : L'Académie Mohammed VI, moteur des succès des sélections nationales    LdC CAF : Nouveau trophée et nouvelle identité dévoilés avant la finale    Le Niger suspend l'exportation de bétail vers l'Algérie    Tanger accueille le 32e Congrès national de l'Association des barreaux du Maroc autour du rôle de la défense dans l'architecture judiciaire    Barrages du Sud : 79,6 % des retenues demeurent à sec    Accès aux soins : Akdital et la MGPAP s'allient    2025, Année du Bénévolat : l'Istiqlal lance la caravane Allal El Fassi    L'Humeur : Les enfants, la terreur de Gaza    Moroccan blue helmet dies in DR Congo UN vehicle crash    Comediablanca reporté aux 29 et 30 mai pour s'adapter au match du Wydad    Festival Abidjan Ciné Scratch : Industries culturelles créatives, entre défis et opportunités    Rabat accueille la première grande école dédiée à la musique et à la danse    La Fondation Hassan II accueille l'univers artistique de Yasmina Alaoui    L'or subit ses plus grandes pertes hebdomadaires depuis six mois, porté par un regain d'appétit pour le risque et la hausse du dollar    Le FC Barcelone sacré champion de la Liga pour la 28e fois après une victoire décisive contre l'Espanyol    Le Moyen-Orient : entre lumière et obscurité    Les prévisions du vendredi 16 mai    Le Nigeria compte lancer quatre nouveaux satellites de recherche et de sécurité    La Sûreté Nationale Marocaine célèbre son 69e anniversaire : un engagement constant au service de la sécurité nationale    Guterres pour "un soutien politique en faveur de la paix"    La princesse Lalla Hasnaa préside le premier conseil de la fondation du théâtre royal de Rabat    La Princesse Lalla Hasnaa préside la 1re session du Conseil d'Administration de la Fondation du Théâtre Royal de Rabat    Décès d'un soldat marocain lors d'une mission onusienne    De Tanger à Pékin : le livre Ainsi j'ai connu la Chine révèle la profondeur des liens historiques entre le Maroc et la Chine    INSMAC: À Rabat, un institut pour former les talents de demain    Découverte de trois nécropoles préhistoriques et de peintures rupestres sur la presqu'île de Tanger    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ne frappez pas les élèves... les professeurs si ! : Le gouvernement négocie à la matraque avec les enseignants-stagiaires
Publié dans L'opinion le 09 - 01 - 2016

20.000 enseignants-stagiaires se sont fait expliquer, à coups de matraques, jeudi dernier dans plusieurs villes du Royaume, le refus du gouvernement de prendre en considération leurs revendications, ce qui est également une manière de signifier à l'opinion publique nationale la conception que se fait l'Exécutif de la négociation. Quelles que soient la pertinence et la légitimité des contestations des enseignants- stagiaires, qui dénoncent le concours de recrutement dans le corps professoral que l'on veut imposer aux lauréats des Centres régionaux des métiers de l'éducation et de la formation (CRMEF) et la réduction des bourses qui leur sont allouées, plusieurs voix se sont élevées, à travers les réseaux sociaux, pour se poser la question sur ce qui justifie la bastonnade dont ont fait l'objet les manifestants. Les forces de l'ordre n'y sont pas allées de main morte avec les enseignants- stagiaires, comme on peut le voir sur les photos publiées avec cet article.
Il y a eu un certain nombre de blessés, l'état de certains ayant même nécessité leur hospitalisation.
La liberté de manifestation pacifique étant garantie par la nouvelle Constitution, rien ne justifie le recours à la répression violente pour disperser des citoyens qui battent le pavé pour réclamer ce qu'ils estiment être leur droit. Pire, les manifestants bastonnés sont, en partie du moins si ce n'est pas tous, de futurs enseignants, à qui les Marocains vont confier leurs progénitures pour les instruire et les éduquer. Moult études, séminaires, colloques, conférences ont été consacrés à la violence dans les établissements scolaires, que l'on cherche, à juste titre, à éliminer, et voilà que l'on applique exactement le même procédé, déclaré répréhensible, contre ceux à qui on demande de ne pas y avoir recours !
Les enseignants-stagiaires estiment qu'ayant déjà réussi leur concours d'accès aux CRMEF, ils n'ont pas à en passer un autre pour se faire recruter par le département de l'Education nationale. Ce à quoi répond ledit département par sa volonté de rehausser le niveau des enseignants, ce qui revient, entre parenthèses, à avouer que le concours d'accès aux CRMEF n'est pas probant. Mais est-ce une raison de frapper lesdits manifestants ?
Le recours à la répression violente contre des manifestants pacifiques dévoile une incapacité à négocier de manière civilisée et/ou l'incapacité à développer un argumentaire logique convaincant. Pourtant, mardi dernier, à la Chambre des Représentants, autant les députés de la majorité que ceux de l'opposition ont été d'accord pour inviter le gouvernement à trouver une solution négociée avec les enseignants-stagiaires en grève. Les représentants du peuple se sont donc prononcés pour un mode de traitement spécifié du problème posé, que l'Exécutif a choisi sciemment d'ignorer. Bel exemple de démocratie.
Le Maroc a changé, une nouvelle Constitution a été adoptée, le processus de démocratisation et le renforcement de l'Etat de droit bénéficie du soutien de l'ensemble de la population. Le droit d'exprimer des avis divergents et la liberté de manifester, légalement reconnus, sont considérés comme des acquis par les Marocains, qui entendent bien les défendre contre toute volonté obscurantiste de recul à ce sujet. On n'attend plus que des ONG droit-de-l'hommiste étrangères, dont certaines particulièrement hostiles au Royaume et à ses intérêts, exploitent ce genre de bévues pour s'acharner sur le pays, en le faisant passer pour un régime répressif devant l'opinion publique internationale. Les méthodes brutales d'un autre âge dans le traitement des affaires publiques, que les Marocains ne veulent plus voir ressusciter, sont, désormais, unanimement rejetées.
Ce ne sont pas des crocodiles ou autres esprits malfaisants qui ont bastonné les enseignants-stagiaires qui manifestaient pacifiquement, c'est bel et bien le gouvernement, qui a voulu évacuer à la raclette des citoyens qu'il estime à « deux sous ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.