Le deuxième trimestre 2016 a été marqué par une diminution de 0,4% du nombre d'actifs âgés de 15 ans et plus à 11,9 millions de personnes, reflétant un repli de 0,8% en milieu rural et une stagnation dans les villes. Le taux d'activité a continué à reculer à un rythme élevé, revenant de 48% à 47,2% au niveau national, de 42,2% à 41,4% en milieu urbain et de 57,2% à 56,3% en zones rurales. En parallèle, l'économie marocaine a accusé une nouvelle perte de 26.000 postes, avec une baisse de 64.000 emplois en zones rurales et une création de 38.000 postes en milieu urbain. Dans ces conditions, la population active occupée s'est repliée de 0,2% et le taux d'emploi est revenu de 43,9% à 43,1%. Par milieu de résidence, ce taux a régressé de 0,5 point à 36,1% en milieu urbain et d'un point à 54,3% en zones rurales. Par secteur d'activité, les services ont été le premier pourvoyeur d'emplois avec une création de 70.000 postes, suivis du BTP avec 41.000 postes et l'industrie y compris l'artisanat avec 38.000 postes. A l'inverse, l'emploi dans l'agriculture, forêt et pêche a poursuivi sa baisse entamée au deuxième trimestre 2015, avec une perte plus importante de 175.000 postes. La population active au chômage a enregistré une diminution de 1,7% au deuxième trimestre à 1,02 million de personnes. Tenant compte de la diminution de la population active, le taux de chômage s'est ainsi légèrement replié de 8,7% à 8,6% au niveau national, avec un recul de 0,6 point de pourcentage à 12,8% en milieu urbain et une progression de 0,4 point à 3,7% en zones rurales. La hausse du chômage a concerné exclusivement les jeunes âgés de 15 à 24 ans, dont le taux s'est aggravé de 20,5% à 21,5% au niveau national, de 38,6% à 38,8% dans les villes et de 8,5% à 10,3% dans les zones rurales. S'agissant du sous-emploi1, son taux a poursuivi sa tendance haussière pour se situer à 11,7% contre 10,8% un an auparavant. Cette évolution recouvre un accroissement de 0,8 point de pourcentage à 10,5% en milieu urbain et de 0,5 point à 12,5% en zones rurales. Cette augmentation a concerné l'ensemble des secteurs d'activité avec toutefois des degrés différents. En effet, le taux de sous-emploi dans le BTP a connu la hausse la plus importante, soit 1,6 point, pour s'établir à 17,1%. Pour les autres secteurs, ce taux est passé de 11,3% à 12% dans l'agriculture, de 9,7% à 10,7% dans les services et de 8,7% à 9,2% dans l'industrie y compris l'artisanat. 3.4.3 Productivité et salaires La productivité apparente du travail dans les activités non agricoles2 a accusé une baisse de 0,2% au deuxième trimestre après celle de 0,1% un an auparavant, résultat d'une accélération de la croissance non agricole de 1,4% à 2,1% et celle de l'emploi non agricole de 1,5% à 2,3%. Concernant les coûts salariaux, les dernières données relatives au premier trimestre indiquent une augmentation de l'indice des salaires moyens, calculé sur la base des données de la CNSS, de 4,4% après 2,9%, en termes nominaux et de 3,5% contre 1,4%, en termes réels Pour ce qui est du SMIG en particulier, sous l'effet de sa revalorisation de 4,7% en juillet 2015 à 13,46 dhs/h, il s'est accru, en termes réels en glissement annuel, de 2,8% au deuxième trimestre 2016 mais devrait baisser de 1,6% au prochain trimestre.