En 2016, les individus dont le revenu ne dépasse pas 4 000 dirhams ont bénéficié de 23,2% du total du montant des crédits à la consommation. Les individus dont la tranche de revenus est située entre 4 000 et 10 000 dirhams et ceux ayant un revenu supérieur à 10 000 dirhams ont bénéficié respectivement de 35,4% et 41,3% de ce montant. Il s'agit là des chiffres de Bank Al-Maghrib fraîchement publiés dans son rapport sur la stabilité financière, fraîchement publié. Les individus les plus endettés appartiennent à la tranche d'âge comprise entre 41 et 60ans, avec une part de 55,7%. Leur taux d'endettement moyen se situe à 32,1%pour la tranche d'âge de 41 à 50 ans et de 33,5% pour celle allant de 51 à 60 ans, souligne la banque centrale. De leur côté, les personnes âgées de plus 60 ans ont une charge d'endettement moyenne de 30,3% et représentent 12,9% du total des bénéficiaires. Les jeunes, de 31 à 40 ans, ont un taux d'endettement de 27,8%, avec une part de 21,3%, alors que les plus jeunes, qui ont moins de 30 ans, sont endettés à hauteur de 23,8% et ne représentent que10% de l'ensemble des dossiers examinés (188 964 dossiers de crédits à la consommation pour des particuliers ayant renouvelé ou contracté un nouveau crédit en 2016). Concernant les individus dont la dette dépasse 40% de leur revenu, leur part s'est établie à 25,7% des dossiers étudiés, totalisant 37,4% du montant global des crédits accordés. Selon Bank Al-Maghrib, cette population est constituée essentiellement de fonctionnaires et de salariés, à plus que85%. Les individus les plus âgés sont plus concernés par les taux d'endettement élevés, supérieurs à 40%. En effet, poursuit la même source, les tranches d'âge de 41 à 50 ans et de 51 à 60 ans représentent respectivement 26,9% et 28,2% de cette catégorie. Les plus jeunes ont des parts moins importantes, de 17,8% pour la tranche d'âge allant de 31 à 40 ans, alors que les individus de moins de 30 ans ne dépassent pas 5%. Bank Al-Maghrib fait observer, en outre, que le taux de défaut des crédits à la consommation a connu un léger recul en2016, passant de 10% à 9,9%.