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Pour un modèle économique fondé sur le respect de l'environnement
Du bon comportement avec l'eau
Publié dans L'opinion le 19 - 02 - 2018

Pendant des siècles, l'homme a affirmé que la Terre était plate, que le soleil tournait autour de la Terre... Autant de vérités considérées comme absolues qui ont volé en éclats au XVIème siècle. Et si nous commettions, de nouveau, de telles erreurs d'appréciation ? L'humanité aurait-elle en ce début de XXIème siècle un nouveau rendez-vous historique avec ses certitudes ?
Prenant conscience de « l'insoutenabilité » de notre modèle économique Aujourd'hui, comment assurer la croissance de l'économie tout en préservant les ressources naturelles et en garantissant le niveau de vie décent ?
En termes de gouvernance de l'eau, de l'extension de périmètres irrigués par des techniques de surface (aspersion ou goutte à goutte) et de leur pérennisation, il est constant que des limites sont atteintes ou le seront à très brève échéance (volumes, salinisation, (sur-)couts de main-d'œuvre, dégradation des installations et du sol ...
Le groupement Associatif FP4S est ouvert au partage de ses solutions durables s'étonne et déplore la résistance institutionnelle...et médiatique.
La Loi 36-15 sur l'eau prescrit « que toute administration est tenue à transmettre d'une manière périodique toutes données et documents en relation avec les ressources en eau ».
Autant de mauvaises pratiques qui, outre une incohérence manifeste, montrent une désinvolture coupable, conduisent à s'emparer d'un milliard de mètres cubes d'eaux souterraines (!) privant de facto les générations futures du bien le plus précieux.
Il s'agirait de compenser l'avènement des sécheresses, le déficit des pluies, d'assurer les besoins en eau d'irrigation agricole dans un contexte d'accroissement démographique, de développement socio-économique et de la nécessité de soutenir la sécurité alimentaire. Oui, mais...
Inconcevable restauration de l'état initial
Oui, mais les autorités en charge de la « gouvernance » de l'eau ne peuvent méconnaître les conséquences de l'accélération sur la pérennité des sources, en particulier souterraines dont le volume renouvelable peut être estimé à 3,4 milliards de m3 alors que le volume exploité est de 4,3 milliards de m3. C'est, de facto, un déficit annuel de près d'un milliard de m3 qui est constaté (!).
En l'état actuel, la possibilité d'une restauration de l'état initial n'est pas concevable et les mesures pour contenir ce phénomène de gabegie incohérente et en limiter les impacts négatifs constituent un arsenal technique, financier, réglementaire et institutionnel, intéressant, certes incontournable mais imparfait et il ne nous paraît pas que la création d'un quelconque « Centre de Recherche sur l'Eau » apporte quelque solution Publiée au Bulletin officiel (N° 6494, page 67-94).
Voyons le plan technique. Le recours aux eaux dites non conventionnelles telles le dessalement de l'eau de mer, ou les eaux usées épurées constitueraient une « ressource miracle » mais quid du prix de revient et quid du phénomène de l'évaporation qui, sous nos cieux, est surement l'un des fléaux parmi les plus redoutables.
L'évapotranspiration a été, de longue date, bien identifiée et modélisée (ex. Penman, 1956). Nos anciens en avaient déjà perçu les méfaits et avaient conçu un type d'ouvrage hydraulique, écologique et social : la « khettara ». Cette technique produit de l'intelligence rurale, conduit l'eau d'irrigation dans des « seguia », sorte de canal d'irrigation à ciel ouvert, que l'on rencontre quelquefois dans les oasis. Le coefficient d'évaporation qui varie de 0, 40 à 0, 80 sur le sol marocain, en fonction de la saison, de la latitude et de la climatologie des régions concernées, ces systèmes efficaces mais rudimentaires induisent d'importantes pertes d'eau par évaporation.
Les seguias principales sont généralement construites en terre mais les ramifications secondaires peuvent être de simples rigoles en métal voire creusées à même la terre (ce qui implique, dans ce dernier cas, une perte d'eau supplémentaire par infiltration).
Economie réelle de la ressource en eau
La solution qui est portée par le Groupement associatif FP4S présent dans la zone verte, pavillon de la société civile de la COP 22 et publiquement soutenue par le journal l'OPINION n'a pas rencontré l'audience de l'autorité ministérielle, chargée de l'eau, restée dans la zone bleue des « officiels », pas plus qu'elle n'a obtenue de réponse à ses correspondances ou à ses visites... ayant pour objet le partage de l'information.
La technique d'irrigation localisée souterraine, efficace, économique et pérenne a, notamment, la propriété d'éliminer totalement le phénomène d'évaporation, soit pour le non-initié une économie de 40 à 80 litres d'eau pour chaque dose de 100 litres délivrée au pied de la spéculation, soit des milliards de mètres cubes pour l'ensemble du Royaume.
L'évaporation se retrouve également à la surface de bassins d'accumulation des exploitations agricoles qui subissent la disparition de « l'or bleu » à raison de 20 litres par mètre carré de surface, par jour. Ce phénomène qui se reproduit à l'échelle des retenues des barrages entraîne l'évaporation de plusieurs milliards de litres d'eau dans les mêmes conditions.
La solution qui comporte trois fonctionnalités peut être mise en œuvre, outre l'irrigation proprement dite, pour procéder, avec succès, à la recharge artificielle des nappes grâce au captage des lâchers eaux de barrages avant l'évaporation. Ce « soutien » à la nappe peut également résulter de la récupération des pluies torrentielles ou des inondations telles que le pays en connaît actuellement et qui seront désormais le lot qui accompagne le changement climatique.
Ces informations qui viennent au soutien de l'intérêt général majeur de la Nation marocaine ont été portées à la connaissance de toutes les administrations appelées à en connaître, en particulier les ministères chargés de l'eau et de l'agriculture. Il n'est pas neutre de s'interroger quant à l'application de l'article 130 de la nouvelle Loi sur l'Eau qui prescrit « que toute administration est tenue à transmettre d'une manière périodique toutes données et documents en relation avec les ressources en eau (bis repetita) ».
Des objectifs ou des résultats ?
Le recours à la mise en œuvre d'un « plan sécheresse », d'un « contrat de nappe » et à la « rationalisation » de la ressource hydrique constituent autant d'outils pour atteindre un équilibre qui demeure précaire sauf à s'emparer d'une technique à l'instar du diffuseur enterré qui a démontré son efficacité :
Au bénéfice de spéculations phoénicicoles, à Figuig et à Zagora où sont conjuguées les économies de l'eau (75 % par rapport au goutte-à-goutte), de l'énergie et des travaux de désherbage ;
Au cours d'expériences dite de « l'anticipation » qui consiste à utiliser le diffuseur enterré pour injecter de l'eau, lorsqu'elle est abondante, pour la stocker au niveau du champ racinaire, où se constitue un bulbe d'humectation égal à la « capacité au champ » permettant d'irriguer une plantation par anticipation et de passer une « poche de sécheresse » de plusieurs semaines à plusieurs mois.
Enfin, le même procédé d'injection qui consiste à introduire dans le sol profond des bassins versants, les eaux des barrages des pluies et crues torrentielles ou des inondations pour soutenir, pour plusieurs mois voire des années, des plantations oléicoles qui réduiront l'érosion des sols, la sédimentation et l'envasement des retenues des barrages.
Par Mostafa Bouhaidous (Président du Groupement associatif FP4S)


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