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Entretien avec Mme Cissé Nantènin Kanté, 2ème Secrétaire chargée des Affaires Culturelles à l'Ambassade de Guinée à Rabat
Une femme, symbole de l'intégration africaine au Maroc
Publié dans L'opinion le 12 - 03 - 2018

La 2ème Secrétaire chargée des Affaires Culturelles à l'Ambassade de Guinée à Rabat, Mme Cissé née Nantènin Kanté, fait partie de ces milliers de femmes subsahariennes qui symbolisent aujourd'hui l'intégration réussie au Maroc. Fruit de la coopération exemplaire entre son pays et le Royaume du Maroc, Mme Cissé Nantènin Kanté a fait ses études ici. Lauréate de l'Institut Supérieur du Journalisme (actuel ISIC-Institut Supérieur de l'Information et de la Communication), elle a commencé sa carrière professionnelle dans l'administration de son pays avant d'être nommée à ce poste.
A l'occasion de la Journée internationale de la femme, Mme Cissé Nantènin Kanté passe en revue cet événement dans son pays, la coopération entre la Guinée et le Maroc ainsi que l'intégration subsaharienne au Royaume chérifien.
L'Opinion : D'une manière générale, quelle analyse faites-vous du 8 mars ?
Mme Cissé Nantènin Kanté : Il faut rappeler qu'historiquement, la journée internationale des femmes remonte à 1910. Selon des historiens, à cette date à la deuxième conférence internationale des femmes socialistes à Copenhague, Clara Zetkin, militante allemande, a décidé de la célébrer. Le principe est de mobiliser les femmes en accord avec les organisations politiques et syndicales du prolétariat dotées de la conscience de classe. Depuis lors, chaque année, la Journée du 8 mars connaît une forte mobilisation et l'égalité des genres connaît une avancée bien que beaucoup d'efforts restent à faire pour arriver à la parité totale. Cette année, sur le plan mondial, la Journée internationale des femmes s'inscrit dans le fil d'un mouvement d'ensemble sans précédent en faveur des droits des femmes, de l'égalité et de la justice. Le harcèlement sexuel, la violence et la discrimination à l'encontre des femmes ont aussi fortement suscité un débat public stimulé par une détermination affirmée à instaurer un changement.
L'Opinion : Qu'en est-il de la situation de la femme dans votre pays ?
Mme Cissé Nantènin Kanté : Sous l'impulsion de SE Alpha Condé, chef de l'Etat et Président de la République, la condition de la femme s'est beaucoup améliorée ces dernières années. Il est vrai que le chantier reste vaste, mais le gouvernement s'emploie, de manière continue et soutenue, pour faire de la parité une réalité. En la matière, il faut relever aussi les efforts que déploie le ministère de l'Action sociale, de la Promotion féminine et de l'Enfance, notamment dans la sensibilisation et la lutte contre les violences et toutes les formes de discrimination à l'encontre de la femme. D'autres organisations féminines, à l'instar de l'ONG « Femmes Développement et Droits Humains en Guinée », font également un travail formidable de proximité.
L'Opinion : Sous quel thème la Guinée célèbre ce 8 mars ?
Mme Cissé Nantènin Kanté : A l'instar des autres pays du monde, la Guinée célèbre la Journée internationale de la femme avec pour ambition d'améliorer continuellement la condition de la femme. Cette année, la célébration de cette fête est placée sous le thème : « Défis et possibilités en matière d'égalité entre les hommes et les femmes et d'automatisation des femmes et des filles rurales ». La journée sera ainsi l'occasion de transformer la dynamique en action, de favoriser l'autonomisation des femmes dans tous les contextes ruraux et urbains, de célébrer les femmes qui travaillent sans relâche à revendiquer leurs droits et à réaliser leur plein potentiel. A cet égard, plusieurs activités sont planifiées pour la célébration de la journée du 08 Mars 2018 en Guinée. Il s'agit, entre autres, de l'élaboration et la validation du rapport national sur l'expérience de la Guinée en matière d'autonomisation des femmes ; de la réalisation d'une étude-diagnostic sur les Mutuelles Financières des Femmes Africaines et son impact sur la promotion des activités économiques des femmes en Guinée. Ce sera aussi l'occasion d'une mobilisation sociale de sensibilisation et de plaidoyer en vue de renforcer et encourager les initiatives d'autonomisation des femmes, en particulier celles vivant en milieu rural.
Enfin, il sera procédé à l'organisation d'une exposition-vente des produits de l'entrepreneuriat féminin, afin de mettre en évidence la dextérité des femmes dans différents domaines, y compris celui du textile traditionnel guinéen ainsi que la présentation des projets sectoriels œuvrant dans le domaine de l'autonomisation des femmes.
L'Opinion : Sur un autre, registre quelle appréciation faite-vous de la coopération entre la Guinée et le Maroc dans le domaine culturel, d'autant plus que vous avez étudié ici avant de revenir servir votre pays ?
Mme Cissé Nantènin Kanté : Tant sur le plan diplomatique, économique que culturel, le partenariat entre la Guinée et le Royaume du Maroc se porte bien. Il convient de le souligner, avec force, qu'il s'agit des rapports de coopération qui sont au beau fixe. D'ailleurs, à ce sujet, il convient de rappeler que la première Agence de coopération qui fut créée au Maroc pour les étrangers était l'AMAMCO (Agence Maroco-Mauritanienne de Coopération), puis ce fut l'AGUIMCO (Agence Guinéo-Marocaine de Coopération) avant que les deux ne donnent naissance à l'ACI (Agence de Coopération Internationale). Mieux, le fait déjà qu'au départ l'AGUIMCO ait englobé et la Guinée et la Mauritanie, dans le cadre la coopération, explique à suffisance toute la dimension de l'excellence des relations entre mon pays et le Royaume Chérifien. En outre, depuis notre époque jusqu'à maintenant, les rapports entre les deux Etats n'ont fait qu'évoluer dans le bon sens et de façon qualitative. D'ailleurs, le nombre d'étudiants guinéens au Maroc, en augmentation continue, atteste bien cette affirmation.
L'Opinion : Il s'agit donc d'une coopération exemplaire Sud-Sud ?
Mme Cissé Nantènin Kanté : Le mot est bien à propos car il s'agit bel et bien d'une coopération exemplaire et de longue date quand on sait que feu le Président Ahmed Sékou Touré et Feu SM le Roi Hassan II et Feu son père le Roi Mohamed V ont tissé des relations d'amitié et de fraternité. Des relations qui ont pris de la hauteur depuis l'avènement du Professeur Alpha Condé, Président de la République avec le dynamisme de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. D'ailleurs, la visite d'Etat et de travail que le Souverain a effectuée en Guinée, une première du genre dans les relations entre les deux pays, en dit long sur l'entente cordiale entre le Royaume Chérifien et la République de Guinée. Les multiples conventions et accords cadres signés entres les deux Etats, dans divers domaines, expliquent également l'importance de ce partenariat. Sans oublier que je suis le fruit de cette coopération culturelle entre la Guinée et le Maroc.
L'Opinion : Peut-on parler, dans ces conditions, d'une intégration réussie en ce qui vous concerne, pour avoir étudié ici et y revenir travailler ?
Mme Cissé Nantènin Kanté : L'intégration au Maroc est une question de volonté car c'est un pays hospitalier, accueillant et chaleureux. Pour ma part, c'est une grande chance pour moi de venir travailler dans ce beau pays où j'ai étudié et je m'en réjouis. Mieux, depuis ma prise de fonction à l'Ambassade, partout où je passe dans l'administration marocaine, je suis bien accueillie. Il suffit que je dise que j'ai étudié ici au Maroc, les portes s'ouvrent davantage même si elles le sont déjà. L'Agence Marocaine de Coopération Internationale, laquelle est mon interlocutrice directe, ne ménage aucun effort pour traiter mes dossiers, toujours avec une oreille attentive. Franchement, je n'ai aucun problème d'intégration, nos rapports sont au beau fixe. Toutes mes lettres de demande d'inscription, de place à la Cité Universitaire ou de changement de filière sont généralement agréées dans la mesure du possible. Je m'en félicite. Evidemment, je n'oublie pas le Ministère de l'Education Nationale et celui de l'Enseignement Supérieur qui nous facilitent notre mission à tous les niveaux, chaque fois que nous les sollicitons.
Entretien réalisé par Wolondouka Sidibé


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