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L'équipe marocaine des pluies provoquées à l'oeuvre dans le ciel du Sénégal
Publié dans MAP le 28 - 07 - 2010

Depuis le début de l'hivernage (saison des pluies en zones tropicales), l'équipe des experts marocains dans le domaine des pluies provoquées est entrée en action dans les cieux du Sénégal, traquant les nuages au dessus des différentes zones agricoles, Sylvestres et pastorales pour provoquer des averses salvatrices et faire rejaillir vie et verdure sur de vastes contrées arides et asséchées.
-Par Driss Hidass-
L'équipe marocaine des pluies provoquées "Al-Ghait", dont la réputation est désormais établie au niveau du continent africain, est à l'oeuvre depuis une semaine dans le cadre du programme "Bawaan" (pluies abondantes en Wolof).
Composée d'une cinquantaine d'ingénieurs, météorologues, techniciens et pilotes, l'équipe interviendra dans le volet le plus déterminant de ce programme: l'insémination par voie aérienne des nuages tropicaux sur l'ensemble du territoire du pays.
Le programme des pluies provoquées au Sénégal comprend deux volets. Une insémination depuis le sol via des générateurs alignés le long d'un corridor de passage des nuages et les opérations aériennes menées par l'équipe marocaine avec deux avions bombardiers de nuages.
+Un savoir faire pointu+
Les opérations aériennes, qui requièrent une logistique plus importante et un savoir faire des plus pointus, sont les plus déterminantes puisqu'elles permettent des interventions précises, à des endroits ciblés avec des résultats qui dépassent souvent les attentes.
Après les premières années du programme où l'opération concernait des zones limitées et au regard des résultats probants avec une pluviométrie excédentaire, l'intervention aérienne d'insémination des nuages concerne actuellement l'ensemble du territoire sénégalais avec toujours des résultats satisfaisants au rendez-vous, indique le colonel Mohamed Amimy, chef de la mission marocaine auprès du programme "Bawaan".
En effet, les chiffres de l'analyse de la pluviométrie, du 20 juillet au 27 septembre de l'année 2009, sont édifiants. Le cumul des pluies durant cette période dépasse parfois de 200 pc la normale dans les régions agricoles telles que Linguere (657 mm contre une moyenne annuelle de 270), Mbour (783 mm, contre une moyenne de 377 mm) ou encore Podor (305mm contre une moyenne de 152).
+La chasse aux nuages+
L'insémination des nuages est une opération complexe qui requiert le savoir faire des météorologues de l'équipe et la précision d'intervention des pilotes pour l'épandage des produits inséminateurs, explique le colonel Amimy.
Après observation et prévisions météo, l'opération d'insémination des nuages s'effectue par deux types d'interventions aériennes. Un avion léger part à la traque des nuages légers et épars, alors qu'un bombardier doté d'un laboratoire météo embarqué se lance sur les grandes masses de nuages soudés et uniformes, précise-t-il.
L'efficacité des opérations aériennes de l'opération Bawan-2009 avait permis d'atteindre très tôt une pluviométrie largement excédentaire et l'on a du interrompre les opérations bien avant la fin de la saison des pluies qui intervient au mois d'octobre, rappelle le colonel Amimy.
Pour sa part, M. Grana Laidi, responsable de l'équipe météo de l'opération "Bawan", explique que l'aspect météorologique permettant de sonder avec précision différents facteurs climatiques grâce à des technologies et outils de détection modernes, revêt une importance particulière dans l'opération des pluies provoquées.
Il s'agit particulièrement de repérer avec précision les nuages "inséminables" et prévoir le moment opportun de l'insémination aérienne qui doit intervenir au 2ème stade de la formation du nuage.
Outre les données météo fournies par radars terrestres ou par l'imagerie satellite, le laboratoire à bord de l'avion bombardier permet une analyse précise des composantes microphysiques de l'atmosphère afin de déterminer le moment le plus opportun pour l'épandage du produit inséminateur sur les nuages, précise M. Grana, qui est également encadreur scientifique du programme "Al-Ghait".
Et de souligner que l'opération des pluies provoquées parvient à des résultats immédiats et très satisfaisants dans les régions tropicales. Dans ces zones climatiques l'on intervient sur les nuages à convection thermique (cumulonimbus), caractérisés par un fort potentiel pluviométrique en raison de sa forte densité et d'une épaisseur qui peut atteindre les 20km, explique le responsable du volet météo de l'opération "Bawan".
Selon les responsables marocains de l'opération "Bawan" le résultat est quasi-immédiat. Après l'insémination par voie terrestre ou aérienne, le ciel ouvre ses vannes et les nuages qui auraient pu se perdre sur l'océan déversent des pluies salvatrices sur les zones agricoles, notamment arachidières et Sylvopastorales.
Avec une vue aérienne, l'on constate aisément le changement spectaculaire intervenu sur terre. Les plaines arides et grises avant le début des opérations, se transforment rapidement en étendues de verdures luxuriantes après quelques opérations d'insémination, expliquent-ils.
"L'impact des pluies provoquées est réel au Sénégal, et si le cap est maintenu de manière résolue, ce projet pourra contribuer pleinement et positivement à changer la politique économique du Sénégal en matière de stratégie de mobilisation des ressources en eau", avait affirmé, pour sa part, le directeur de la Météorologie nationale sénégalaise, M. Matar Ndiaye, qui s'exprimait récemment au sujet du programme "Bawaan".
+Le savoir faire marocain de plus en plus sollicité+
L'expérience marocaine dans le domaine des pluies provoquées est désormais couronnée d'une grande notoriété en Afrique. En atteste l'opération menée au Burkina-Faso durant dix ans.
La technique d'insémination des nuages dans ce pays qui souffrait d'une longue sécheresse et de crises alimentaires aigues a été un vif succès, se rappelle le colonel Amimy qui a opéré dans ce pays depuis 1998. Grâce aux pluies provoquées, ce pays d'Afrique de l'Ouest a renoué avec les précipitations abondantes et parvenu à développer son secteur agricole à même d'assurer sa sécurité alimentaire.
L'assistance marocaine est aussi un transfert de savoir faire et une formation d'opérateurs locaux, puisque le Burkina-Faso dispose désormais d'une équipe opérationnelle dans le domaine des pluies provoquées.
Avec un tel succès, le savoir faire marocain dans le domaine des pluies provoquées est sollicité par plusieurs pays de la région, notamment la Mauritanie, le Niger, la Gambie, le Cap Vert et le Cameroun, relève le chef de la mission marocaine auprès du programme "Bawaan".
A travers l'opération "Bawaan", le Maroc apporte sa contribution au programme sénégalais "la Grande offensive agricole pour la nourriture et l'abondance" (Goana) dont l'objectif est d'assurer au Sénégal la sécurité alimentaire et réduire sa dépendance alimentaire. Une des premières priorités du gouvernement du pays de la Teranga.
La technique des pluies provoquées a été mise au point aux Etats-Unis dans les années 40. Le Royaume a acquis cette technique depuis 1981 et l'apport en pluviométrie des opérations menées dans le cadre du programme national "Al-Ghait" au Maroc est estimé à près de 17 pc des précipitations.
Dans le cadre de la coopération sud-sud, le Maroc a mis à disposition sa technique des pluies artificielles au profit de plusieurs pays africains, notamment le Sénégal où le programme "Bawaan" est actuellement à sa 6ème édition.


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