L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif réalise à Gaza la deuxième phase de la campagne d'aide humanitaire destinée aux déplacés    Espagne : VOX dénonce « le blanchiment du terrorisme du Polisario » au Parlement de Cantabrie    LANA CASH passe à la vitesse supérieure    L'ONCF lance les travaux de la liaison ferroviaire vers Nador West Med, estimée à 606 MDH    Espagne : Au pic de l'OPE, une grève paralyse le port d'Algésiras    IA : Ouahbi incite à une adaptation des professions judiciaires    "Dbibina" : non, Jerando ne peut plus revenir en arrière    Xavier Driencourt accuse Alger de vouloir humilier la France dans l'affaire Boualem Sansal    Inondations au Texas : SM le Roi adresse un message de condoléances au Président Donald Trump    Argentine : Javier Milei dissout 21 organismes publics pour réduire le déficit    France : Macron veut plus de sanctions contre les associations soupçonnées d'«entrisme islamiste»    Trump ravive la guerre commerciale : une surtaxe de 25% à 40% sur les produits de 14 pays    Maroc/Chine : L'ASMEX et le HKTDC explorent de nouvelles synergies économiques    Noussair Mazraoui de retour à Carrington pour préparer la pré-saison    Foot : Jawad Ziyat nouveau président du Raja de Casablanca    CAN (f) Maroc 24 : Quand la réalité dérange... certains préfèrent l'effacer !    CDM des Clubs : Coup dur pour le PSG avant le choc face au Real    Diogo Jota : la garde civile privilégie la thèse de l'excès de vitesse    Santé publique : Une volonté affichée... mais encore faut-il transformer l'essai !    John Bolton speaks out while Christopher Ross stays silent on Sahara issue    4,024 deaths in 2024 : Morocco unveils emergency road safety plan for summer 2025    Prévisions météorologiques pour le mercredi 9 juillet 2025    La fondation du Forum d'Assilah clôt la session estivale de la 46e édition de son festival culturel    Le CCM lance l'appel à candidature pour l'Oscar du meilleur film international 2026    Maroc : La Fondation Hiba organise le plus grand marché de disques vinyles et des biens culturels    Conakry accueillera un Forum d'Affaires Maroco-Guinéen en janvier    OMPI. Le Maroc pour un système mondial de propriété intellectuelle inclusif et équilibré    Hakimi vs Mbappé : L'amitié attendra le coup de sifflet final    Plastiques et métaux lourds : le maquereau et le saint-pierre marocains contaminés ?    Régionalisation avancée : Casablanca-Settat entre dans le vif du sujet    Coopération agricole : l'alliance maroco-américaine se renforce    MAS de Fès : un hic dans la constitution en société sportive    Jazzablanca 2025 : Emel, l'artiste sans filtre qui fait couler l'encre (et la sueur) !    Revue de presse de ce mardi 8 juillet 2025    Akhannouch : «32 MMDH pour moderniser le système de santé marocain»    Agadir dément des accusations infondées portées contre sa police touristique    Kif Mama Kif Baba fustige les dérapages de Benkirane sur les femmes célibataires    Chbyka Summer Tour : Une 2e édition pour un littoral marocain sans plastique    Nouveau scandale sportif continental : l'Algérie au cœur d'une polémique après avoir manipulé le logo officiel de la CAN    L'Union Constitutionnelle condamne l'attaque contre ES-Smara    Education : Les syndicats accusent le ministère d'improvisation    Menaces de nouveaux tarifs douaniers contre les BRICS Halte au protectionnisme improductif    Jazzablanca : Un premier week-end haut en couleurs    Sahara : le silence de Christopher Ross contraste avec l'agitation de John Bolton    Le chef de la diplomatie allemande salue la qualité du dialogue stratégique entre Rabat et Berlin    Le Maroc conclut un accord avec l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle pour la défense juridique de son patrimoine    Nostalgia Lovers : quand les tubes d'hier rallument les feux d'aujourd'hui    Nostalgia Lovers 2025 : Trois jours de fièvre rétro et un succès éclatant à Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le jeûne des diabétiques: un comportement à risque contraire aux préceptes de l'Islam et aux conseils des médecins
Publié dans MAP le 19 - 08 - 2010

L'avènement du Ramadan, ce mois béni dont la dimension spirituelle diffère par rapport aux autres mois de l'année et dont les bienfaits sur la santé sont incommensurables, soulève, à nouveau, une interrogation sur le jeûne des personnes diabétiques qui peut altérer de manière significative leur santé, s'agissant notamment des personnes âgées.
- Par Brahim Jamli -
En jeûnant, les personnes atteintes du diabète s'exposent à des complications sévères liées à la tension artérielle, aux maladies cardiovasculaires, à l'insuffisance rénale, outre les complications dégénératives du diabète, ce qui est contraire à l'importance qu'accorde l'Islam à la préservation de la santé.
Si comme l'ensemble des musulmans, les diabétiques veulent accomplir le jeûne, un des cinq piliers de l'Islam, en espérant une récompense divine et une rémission de leurs péchés, il n'en demeure pas moins que pour le sujet diabétique, le jeûne constitue un acte répréhensible puisqu'il nuit à sa santé.
Toutefois, la pratique du jeûne par le patient diabétique est contraire aux préceptes de l'Islam qui est une religion de tolérance, partant du verset coranique "Allah cherche à vous faciliter l'accomplissement de la règle, il ne cherche pas à vous la rendre difficile ".
DES DONNEES MEDICALES CONCLUANTES DECONSEILLENT AUX DIABETIQUES DE JEUNER
Le degré de risque du diabète, qui touche plus de 2,5 millions de Marocains, est déterminé sur la base notamment du taux d'insuline fabriqué par le corps, les complications liées au diabète, l'âge du malade et son état de santé.
Dans ce cadre, l'endocrinologue, Mme Hind Zerrad souligne que les sujets atteints du diabète de type 1 ou diabète insulinodépendant (DID) ne sont pas tenus de jeûner car ils doivent s'injecter de l'insuline deux à trois fois par jour.
Le jeûne des patients atteint du DID les exposent à des complications notamment l'insuffisance rénale, le coma diabétique et l'augmentation du taux de glycémie accompagné de l'acétone, a-t-elle déclaré à la MAP.
Toutefois, a-t-elle ajouté, les diabétiques, qui prennent de l'insuline une fois par jour, sont autorisés à jeûner à condition de contrôler le taux de glycémie dans le sang.
Par contre, les patients atteints du diabète de type deux, qui ne prennent pas d'insuline et suivent un régime alimentaire approprié, peuvent jeûner sans, toutefois, abuser des sucreries et des aliments gras, a-t-elle recommandé.
Dans le même sens, le spécialiste des maladies cardio-vasculaires, M. Abdelhakim Merzou a mis l'accent sur les conséquences dues au jeûne des personnes souffrant de maladies chroniques, telles le diabète, soulignant que les patients peuvent jeûner si leur état de santé est stable à condition de respecter scrupuleusement les heures de prises des médicaments et de consulter régulièrement un spécialiste.
L'attitude désinvolte et nonchalante des patients par rapport au diabète, notamment les personnes âgées, les femmes enceintes, les diabétiques dont la maladie a atteint un état avancé, entraîne des complications aiguës de la maladie et un dérèglement du taux sanguin de glucose que le patient s'efforce de préserver durant toute l'année, a-t-il indiqué.
Toutes ces données tangibles confirment le danger du jeûne pour les patients dont la maladie a atteint un état avancé ainsi que les précautions qu'ils doivent prendre en jeûnant sachant que la religion musulmane autorise les malades chroniques à ne pas jeûner.
LA PRATIQUE DU JEUNE PAR LES PATIENTS DONT LE DIABETE A ATTEINT UN ETAT AVANCE EST CONTRAIRE AUX PRECEPTES DE L'ISLAM
La législation islamique autorise les patients ayant un diabète instable à ne pas jeûner conformément aux paroles divines : "Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera récompensée du bien qu'elle aura fait, punie du mal qu'elle aura fait ".
Dans cette optique, M. Larbi Mouaddine, membre du conseil local des oulémas a souligné que la religion musulmane, partant des sources du droit musulman et de l'unanimité des Oulémas, autorise les patients dont le diabète a atteint un état avancé à ne pas jeûner et les invite à ne pas s'exposer à des risques potentiels conformément au verset coranique :"Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction. Et faites le bien. Car Allah aime les bienfaisants".
La religion autorise le patient diabétique dont l'état de santé ne permet de jeûner ce mois béni à appliquer la prescription religieuse consistant à nourrir chaque jour un pauvre, un acte qui renforce les valeurs de solidarité et d'entraide sociale, a souligné M. El Mouaddine.
La patient, qui s'acharne à vouloir jeûner, doit être conscient qu'il risque une aggravation de sa maladie et qu'il met sa vie en danger, a-t-il averti, assurant que la non-observation du jeûne par le malade ne constitue pas un péché.
Bien que la religion musulmane recommande aux fidèles de ne pas mettre en péril leur santé, de nombreux patients dont le diabète est compliqué s'acharnent à vouloir jeûner, invoquant le regard de la société et estimant que manger pendant le mois de Ramadan pourrait nuire à leur réputation et à leur rang social.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.