Le "non-Maghreb" coûte 2 points de croissance annuelle aux cinq économies de l'Union du Maghreb arabe (UMA), a souligné, jeudi à Marrakech, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), M. Mohamed Horani. DNES: Omar Saidi et Ahmed El Jechtimi Les cinq pays ne peuvent que regretter la perte de ces points dont ils ont tellement besoin, a estimé M. Horani, dans une déclaration à la MAP, notant que le Maroc, au même titre que les autres pays de l'UMA, devra générer quelque 2,5 millions de postes d'emploi à l'horizon 2020, soit 250.000 postes par an. "Cet objectif ne peut être atteint en l'absence d'une réelle intégration", a-t-il assuré en marge de sa participation au Forum économique mondial sur le Moyen Orient et l'Afrique du Nord (MENA), qui se tient du 26 au 28 octobre à la Cité ocre, faisant observer que "le conflit au Moyen-Orient et la question du Sahara marocain affectent directement le processus d'intégration économique dans la région". "Nous sommes appelés, plus que jamais, à faire abstraction aux différends politiques et à déployer davantage d'efforts afin d'accélérer le processus d'intégration", a-t-il ajouté, notant que la crise économique et financière internationale a permis de mettre en évidence l'importance des regroupements économiques. Une intégration des pays de l'UMA favoriserait une intégration entre les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a poursuivi M. Horani, faisant observer que cette intégration demeure "la seule solution et la seule voie" à même de permettre aux pays du MENA de se positionner sur la nouvelle carte économique mondiale. Le Forum économique mondial sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, dont les travaux se poursuivent depuis mardi à Marrakech, réunit des décideurs politiques, des chefs d'entreprises, ainsi que des représentants de la société civile et des leaders d'opinion, en vue de mener une réflexion sur une stratégie de croissance et de développement pour la région dans un contexte de crise économique mondiale, de volatilité des prix du pétrole, de pénurie d'eau ou encore la problématique de l'immigration. Organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette rencontre sert aussi de plate-forme pour déchiffrer de façon collective la réalité de l'après-crise afin de prendre les décisions qui s'imposent tant à l'échelle nationale que régionale.