L'ouverture du Maroc sur le marché européen, américain, arabe, et asiatique nous facilitera l'exportation de nos produits, a assuré, mercredi à Marrakech, le Pdg du groupe Renault-Nissan, M. Carlos Ghosn. DNES: Omar Saidi et Ahmed El Jechtimi Cette ouverture permettra à l'usine Renault de Tanger, qui aura à terme une capacité de production annuelle de 400.000 unités, d'approvisionner aussi bien le marché national qu'international, a ajouté M. Ghosn lors d'une rencontre sur "les risques de sous-investissement en infrastructures", tenue dans le cadre du Forum économique mondial sur la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). L'ouverture économique du Royaume se trouve aussi confortée par l'engagement du gouvernement marocain qui a annoncé tôt sa stratégie de développement du secteur automobile, a poursuivi M. Ghosn, soulignant que "cette volonté politique nous rassure". Se félicitant des efforts déployés par le Royaume pour le renforcement des infrastructures, le patron de Renault-Nissan a affirmé que le Maroc dispose d'un grand potentiel humain. "Le Maroc dispose d'une main-d'oeuvre qualifiée et prête à se perfectionner", a-t-il dit. Intervenant à cette occasion, le président du conseil de coopération économique à l'Union européenne, M. Andréa Canino, a indiqué qu'avant le lancement de tout projet d'infrastructure, les autorités du pays doivent engager un dialogue avec les opérateurs concernés par le projet pour examiner l'utilité de celui-ci et son impact à court et à long terme. Cette démarche avait été adoptée par le Maroc, a souligné M. Canino, notant que le gouvernement marocain avait engagé des discussions sur l'utilité du projet du port de Tanger Med avec des opérateurs internationaux avant le lancement du projet. M. Canino a, en outre, mis l'accent sur les actions à même d'attirer davantage d'IDE, citant à ce propos l'exploitation des avantages du territoire national, la stabilisation de l'environnement des affaires, la mise en place de formation spécifiques pour l'accompagnement des projets et l'adoption d'un régime dérogatoire qui permet aux investisseurs d'échapper aux contraintes du droit commun. Le Forum économique mondial sur la région MENA, ouvert mardi à Marrakech, réunit des décideurs politiques, des chefs d'entreprises, ainsi que des représentants de la société civile et les leaders d'opinion les plus importants sur le plan régional et international, en vue de mener une réflexion sur une stratégie de croissance et de développement pour la région dans un contexte de crise économique mondiale, de volatilité des prix du pétrole, de pénurie d'eau ou encore la problématique lancinante de l'immigration. Organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette rencontre de trois jours servira aussi de plate-forme pour déchiffrer de façon collective la réalité de l'après crise afin de prendre les décisions qui s'imposent tant à l'échelle nationale que régionale. Le programme du Forum s'articulera autour de trois grands axes à savoir: "Réponses régionales aux risques globaux", "Encourager une croissance durable" et "Afrique du Nord : Nouvelles régions de partenariat commercial".