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Coup de projecteur à Tanger sur l'oeuvre cinématographique de Jilali Ferhati
Publié dans MAP le 30 - 11 - 2010

Onze critiques de cinéma se sont attelés, trois jours durant à Tanger au cours de journées d'études, sur l'analyse et la relecture de plusieurs long-métrages du réalisateur marocain Jilali Ferhati, notamment "Tresses" et "Mémoire en détention".
Par Hicham El Moussaoui
Cet évènement, organisé par l'Association marocaine des critiques de cinéma, dans le cadre des rencontres "Cinéastes et critiques", vise à jeter la lumière sur l'expérience cinématographique de Ferhati, considéré comme l'un des pionniers du 7ème art marocain.
Organisée en collaboration avec la revue "Ciné Ma", cette manifestation a porté sur plusieurs thèmes notamment "l'écriture cinématographique chez Jilali Ferhati", "Ferhati devant et derrière la caméra" et "la question de la femme" et "le silence" dans le cinéma de Jilali Ferhati. Autant de sujets permettant de mieux aborder l'oeuvre du réalisateur, selon le président de l'association, Khalil Damoun.
Le "frisson du sens" dans les films de Ferhati
Les oeuvres du réalisateur de "La plage des enfants perdus" n'ont cessé de susciter l'intérêt des critiques et cinéphiles, un fait confirmé par les témoignages des professionnels du cinéma durant la séance d'ouverture de ces journées.
Mohamed Bakrim, critique de cinéma et délégué du Centre cinématographique marocain à Casablanca, a noté que Ferhati ne fait pas dans le "cinéma de consommation", mais propose plutôt une construction particulière de l'oeuvre cinématographique qui ne laisse aucun critique de cinéma indifférent, allant du choix judicieux du titre en passant par un travail sémantique employant le signe visuel au service du signifié.
Les films de Ferhati traduisent parfaitement la notion de "frisson du sens" chère au philosophe allemand Hegel, a relevé Bakrim, mettant l'accent sur la pluralité des voix au sein de l'oeuvre du réalisateur.
Pour Hamid Laâydouni, président du groupe de recherche dans le cinéma et l'audiovisuel à la faculté des lettres de Tétouan, cette sensibilité particulière fait de Ferhati, plus qu'un simple réalisateur de films, le détenteur d'un vrai projet cinématographique.
Des films/repères dans l'histoire du cinéma marocain
Les réalisations de Ferhati ont contribué largement à la construction de l'expérience cinématographique nationale et à l'enrichissement du discours critique marocain tout au long d'une période où les rapports entre réalisateur/producteur et spectateur/consommateur ont connu de profondes mutations, a-t-on souligné à cette occasion.
A cet égard, Laâydouni a indiqué que les films de Ferhati font figure de repères dans l'histoire du cinéma marocain. Chacune de ses réalisations, a-t-il expliqué, constitue une étape ouvrant la voie à une nouvelle expérience créative.
Un apport que la nouvelle génération de réalisateurs marocains sait apprécier. La jeune réalisatrice Laila Triki est ainsi venue dire toute la reconnaissance des jeunes réalisateurs qui ont été inspirés par le travail du grand cinéaste.
Ferhati et Tanger, une histoire d'amour sans fin
Entre Ferhati et Tanger, une histoire d'amour et une complicité créative perdure. Né dans la ville du Détroit en 1948, le cinéaste est retourné au bercail armé d'une licence en sciences sociale de Paris, qu'il laissera volontiers de côté pour suivre une carrière artistique inspirée de la magie créatrice que Tanger sait dégager comme nulle part ailleurs.
"Pour que tu puisses reproduire l'âme de cette ville, tu dois la laisser t'habiter, comme la fait Jilali Ferhati, devenu l'un des symboles de la vie artistique et cinématographique locale et nationale", a dit M. Laâydouni.
Cette attirance pour la ville natale a été aussi à l'origine du retour de Jilali Ferhati au théâtre, 20 ans après sa première expérience, à travers la pièce intitulée "Rue Shakespeare", du nom de la ruelle qui a vu ses premiers pas.
Selon le dramaturge Zoubair Ben Bouchta, co-auteur de la pièce, "Rue Shakespeare" a marqué un tournant dans le théâtre marocain, porté par le talent de Ferhati qui a l'art de "pimenter" la performance des acteurs et d'inciter à la fois l'imaginaire et la réflexion au sein des spectateurs.
Parmi les oeuvres cinématographiques de Jilali Ferhati, figurent les longs métrages "Une brèche dans le mur" (1977), "Poupées de roseau" (1981), "la Plage des enfants perdus" (1991), "Chevaux de fortune" (1995), "Tresses" (1999), "Mémoire en détention" (2004) et "Dès l'aube" (2009).


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