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Le Maroc est passé en dix ans d'une hypothèse de croissance à une réalité de développement (économiste français)
Publié dans MAP le 19 - 02 - 2010

Le Maroc est passé d'une hypothèse de croissance, en 1999, à une réalité de développement qui lui a permis, une décennie plus tard, d'affronter la crise économique mondiale dans de meilleures conditions, affirme l'économiste français Henri-Louis Védie, professeur au groupe HEC (Paris).
Dans son dernier ouvrage "Maroc : L'épreuve des faits et des réalisations" (183 pages, format moyen), qui vient de paraître à Paris, aux éditions Eska, l'auteur, Docteur d'Etat en sciences économiques et diplômé d'Etudes supérieures de Droit, soutient aussi que le Maroc a choisi "la voie de l'aménagement du territoire, de tous les territoires sans exception".
Après un premier livre consacré à l'expérience du développement durable au Sahara: "Une volonté plus forte que les sables" (Eska 2008), l'économiste français souligne, cette fois-ci, que "le développement des provinces du sud du Royaume n'a en rien freiné celui des provinces du nord".
Ce fin connaisseur du Maroc en veut pour preuve l'essor de la région Tanger-Tétouan, "particulièrement révélateur de cette dynamique". Entre 2003 et 2008, l'Etat va y investir 22 milliards de DH, que vont accompagner des investissements privés à hauteur de 100 milliards de DH, rappelle l'auteur.
D'ici 2012, l'effort va être poursuivi particulièrement dans le domaine des infrastructures autoroutières et ferroviaires, permettant à cette région de disposer d'un maillage intermodal performant des communications (route, port, gare, aéroport), relève-t-il, notant que Tanger Med est devenu un port et un pôle d'excellence, où Tanger Med II est venu compléter Tanger Med I, jugé déjà insuffisant.
Dans le sud du pays, les activités économiques s'inscrivent, elles aussi, dans la continuité et dans la logique du développement économique des trois régions (Oued Ed-Dahab-Lagouira, Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra et Guelmim-Es Smara), avec la mise à disposition d'infrastructures de communications performantes, et une activité maritime dominante, poursuit M. Védie, saluant en particulier "l'expérience unique" des villages de pêche.
L'universitaire français met l'accent, par ailleurs, sur les efforts déployés dans le secteur du tourisme, "une économie fédératrice du pays", à travers les chantiers engagés dans le cadre du plan Azur pour l'ensemble du littoral méditerranéen et atlantique.
"Pour autant, poursuit-il, les destinations déjà connues n'ont pas été oubliées avec le Plan Mada In, où les premiers résultats concernent Fès, Casablanca et Agadir", ainsi qu'à travers le plan Biladi, axé sur le développement du tourisme intérieur.
L'économiste français estime que "même si certains retards sont à constater dans la réalisation du plan Azur, comme celui de Taghazout ou Plage-Blanche, globalement ce plan est une réussite. Quatre des stations, sur les six programmées sont désormais sur les rails".
"Désormais rien ne sera plus comme avant", relève M. Védie, notant qu'"il est fort heureux que ces décisions aient été prises dans les années 2004-2005, avant la crise".
Dans cet ouvrage, il analyse également l'évolution des indicateurs économiques du Maroc, soulignant que l'économie marocaine a privilégié le respect des fondamentaux macro-économiques que sont un taux d'inflation maitrisé, un taux de chômage réduit, un déficit budgétaire faible et un excédent de la balance des paiements, ce qui a permis au pays de connaître une croissance régulière, de moins en moins cyclique, avec un PIB par habitant qui a doublé au cours de la décennie.
"Cette croissance historiquement dépendante des aléas climatiques, de par la contribution importante du secteur agricole, est aujourd'hui moins dépendante de ces aléas", grâce à un effort soutenu dans le domaine de l'irrigation, assure-t-il.
Selon l'auteur, "le retournement de la conjoncture économique mondiale, globalement favorable jusqu'en 2008, va permettre de constater l'efficacité des mesures prises, permettant au Maroc d'affronter la crise dans de meilleures conditions, et de montrer sa résilience à la crise économique".
L'économiste insiste, d'autre part, sur les défis que posent la pauvreté et le chômage qui, malgré une nette réduction, sont toujours préoccupants, d'où la décision du gouvernement d'utiliser la croissance pour mettre en place une véritable politique d'aménagement du territoire.
Pour Henri-Louis Védie, "Il ne faut jamais oublier qu'à la crise succède toujours l'après crise" qu'on ne peut certes pas aujourd'hui dater. "Mais, dit-il, on sait avec certitude qu'elle profitera d'abord aux économies de pays qui, comme le Maroc, auront su préparer l'avenir".


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