Le Conseil de sécurité de l'ONU ne vas pas tenir la séance initialement prévue à 10h (heure de New York) consacrée au Sahara marocain. Selon le site officiel des Nations unies, la réunion a été reportée en raison de la tenue, au même moment, d'une session d'urgence sur la situation au Soudan. Des États membres ont en effet demandé la convocation immédiate d'une réunion spéciale pour examiner les crimes commis par des milices dans plusieurs régions soudanaises. Ce développement imprévu a conduit le Conseil à réaménager son agenda du jour, reportant à plus tard le vote sur la nouvelle résolution relative au Sahara marocain. La séance dédiée au dossier du Sahara devrait désormais avoir lieu au plus tard vendredi 31 octobre, dernière date avant l'expiration du mandat actuel de la MINURSO. Ce mandat, fixé par la résolution 2756 adoptée en octobre 2024, arrive à échéance à minuit (heure de New York). Il convient de noter que la version finale du projet de résolution soutient une solution politique réaliste basée sur l'initiative d'autonomie sous souveraineté marocaine, considérée comme la voie la plus crédible pour résoudre le différend. Pour rappel, ce n'est pas la première fois qu'un vote du Conseil de sécurité concernant la question du Sahara est reporté. L'an dernier déjà, le scrutin avait été décalé de 24 heures — du mercredi 30 au jeudi 31 octobre 2024 — avant que le Conseil n'adopte, à une large majorité, la résolution 2756, par 12 voix pour, 2 abstentions et une absence de vote de l'Algérie. Le mécanisme de décision au sein du Conseil de sécurité est encadré par l'article 27 de la Charte des Nations Unies, qui fixe les règles de vote selon la nature des questions soumises. S'agissant d'une question de fond — comme celle du Sahara — l'adoption d'une résolution requiert au moins 9 voix favorables sur 15, à condition que ces votes incluent ceux des cinq membres permanents du Conseil, désignés par le sigle P5 : les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni. Leur rôle est déterminant : un vote négatif de l'un de ces membres équivaut à un veto, bloquant automatiquement l'adoption de toute résolution, même si la majorité requise est atteinte. En revanche, l'abstention d'un membre permanent n'a pas valeur de veto et permet l'adoption du texte dès lors que le nombre de voix favorables demeure suffisant.