Baroud législatif avant la bataille électorale    ACWA Power renforce sa présence au Maroc avec les projets NOOR Midelt 2 & 3    Nouvelle distinction internationale pour Chaabi International Bank Offshore    Schneider Electric : Nader Al Zouabi, nouveau DG    OpenWay étend sa technologie de paiement numérique au Maroc et en Afrique francophone    La SFI de la Banque mondiale finance l'expansion de Filmmakers Mart pour structurer les services de production en Afrique    Le franco-luxembourgeois DEEP monte à 100% dans le capital de sa filiale marocaine    La DGED et l'ANSE coordonnent la libération de quatre chauffeurs marocains enlevés dans la zone des trois frontières    La justice condamne un jeune homme à Tiznit pour avoir brûlé le drapeau national    Mercato : L'international marocain Anass Zaroury rejoint le Panathinaïkos en prêt    ¿Retiró España su bandera de dos islotes reclamados por Marruecos?    Morocco : Temperatures up to 47°C and thunderstorms from Tuesday to Friday    Vertical se asocia con Aciturri, activo en Marruecos, para la construcción de aviones de despegue vertical    Les prévisions météorologiques du mardi 5 août 2025    Good Fortune : Le caftan marocain s'invite sur l'affiche de la comédie avec Keanu Reeves    Mali. La DGED libère quatre chauffeurs routiers marocains, otages de Daesh    Un retour à l'Ajax après un transfert raté    L'Espagne a-t-elle retiré son drapeau de deux ilots revendiqués par le Maroc ?    Depuis Alger, le conseil de Trump rappelle la marocanité du Sahara à Tebboune    Le FMI cite le Maroc comme repère fiscal dans son évaluation des réformes proposées à l'Arabie saoudite    Les Etats-Unis imposent des droits de douane à l'Afrique du Sud, Pretoria redoute la suppression de 30 000 emplois    Vertical s'associe avec Aciturri, actif au Maroc, pour la construction d'avion à décollage vertical    Guerre en Ukraine : Après l'ultimatum de Trump, Witkoff attendu en Russie    La représentante spéciale de l'ONU pour la Libye salue l'engagement du Maroc pour la facilitation du dialogue inter-libyen    Palestine : Netanyahu demande l'aide du CICR pour les otages, Hamas pose ses conditions    CHAN 2024 / Groupe C : L'Algérie écrase l'Ouganda    Vague de chaleur et averses orageuses du lundi au vendredi dans plusieurs provinces du Royaume (bulletin d'alerte)    Rentrée scolaire : l'Alliance des libraires dénonce des publicités mensongères de réductions sur les fournitures    Qualifs. Afro Basket U16 filles / Zone 1 : Le Maroc domine l'Algérie et se qualifie pour la phase finale    Festival de Tbourida de Bir Jdid, ou quand les Sabots racontent l'Histoire !    Revue de presse de ce lundi 4 août 2025    Cristiano Ronaldo veut Greenwood à Al Nassr    La Spice Girl Mel B célèbre son deuxième mariage à Marrakech avec une touche marocaine    Une pétition française dénonce une campagne de dénigrement visant Achraf Hakimi    Une réponse on ne peut plus claire du conseiller de Trump, Massad Boulos, adressée, qui plus est, à un média algérien : Le Sahara est marocain et l'unique base de solution reste l'initiative marocaine d'autonomie.    Mufti d'Al-Qods: L'aide envoyée par Mohammed VI, un acte de soutien concret à Gaza    L'ICESCO lance le deuxième concours de poésie «Villes de poèmes»    Canicule : Alerte en Espagne et au Portugal    Le Maroc présente les ambitions atlantiques du roi Mohammed VI au Forum parlementaire d'Awaza    Education Gloires et déboires d'une réforme à contre-la-montre [INTEGRAL]    Le consul d'Algérie à Lyon refuse d'émettre des laissez-passer depuis un an selon la préfète du Rhône, tollé en France    Brahim Diaz préfère le Real Madrid aux offres saoudiennes    Le conseiller spécial américain Massad Boulos salue l'attachement du Maroc à la stabilité régionale avant sa visite à Rabat    Le Moussem Moulay Abdallah Amghare se pare de magnifiques sculptures de cheval et de faucon en vue de l'ouverture    En hommage à l'art et à la fraternité maghrébine : Le Syndicat Professionnels Marocain des Créateurs de la Chanson Marocaine célèbrent la fête du trône en Tunisie    Diaspo #400 : De Paris à Sydney, Jamal Gzem met en image les histoires humaines    Festival des Plages Maroc Télécom : Réussite de l'Edition Spéciale Fête du Trône    Casablanca accueille la 1ère édition du festival AYTA D'BLADI    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le Maroc n'exploite pas entièrement sa capacité fiscale
Publié dans Maroc Diplomatique le 06 - 01 - 2021

Le niveau des recettes fiscales au Maroc est relativement bas en comparaison avec la capacité fiscale dont-il dispose, selon un document de recherche publié par Bank Al-Maghrib (BAM) autour de « La capacité de mobilisation des recettes fiscales au Maroc ».
« En moyenne sur la période 2013-2017, la capacité fiscale du Maroc est évaluée à 27,2% du PIB, alors que les recettes fiscales représentaient 21,2% du PIB donnant lieu à un manque à gagner de l'ordre de 6,7 points de PIB. Ainsi, le Maroc n'exploite environ que 76% de sa capacité fiscale », souligne Hicham Doghmi, auteur de cette étude.
Dans ce document, qui a pour objectif d'évaluer l'efficience de la collecte des impôts au Maroc en déterminant l'écart entre le niveau observé des recettes fiscales et la capacité fiscale ainsi que le maximum d'impôts qu'il peut collecter, le chercheur de BAM relève que cet écart est de 4,1 dans les pays à revenu faible, 6,1 dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, et 8,3 dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
D'après lui, « si la tenue de la troisième édition des Assises sur la Fiscalité en mai 2019 témoigne d'une volonté continue de réformer le système fiscal actuel, le Maroc gagnerait à traduire cette volonté politique en une série d'actions et de mesures », notant que les efforts devront être consentis pour élargir la base fiscale, accroître la population fiscale, améliorer le recouvrement fiscal et promouvoir le civisme fiscal.
Ainsi, parmi les recommandations émises dans ce sens, le document préconise notamment d'augmenter l'efficience de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en réformant le système de la TVA actuel à cinq taux dans le sens de l'élargissement de son champ d'application.
« D'une part, le nombre des taux doit être réduit en basculant dans un premier temps à trois taux (0%, 10%, 20%), et in fine à seulement deux taux (un taux réduit et un taux standard) », recommande l'étude. « Et pour cause, la multitude des taux réduit naturellement les recettes fiscales, fait supporter des coûts administratifs supplémentaires à l'administration fiscale et crée des opportunités d'évasion et de fraude fiscales à travers la classification erronée des produits de la part des agents économiques ». D'autre part, poursuit la même source, le nombre des exonérations doit être revu à la baisse et limité au strict minimum, rappelant qu'en 2019, la moitié du coût des dépenses fiscales est attribué à la TVA, avec 84 mesures donnant lieu à un manque à gagner fiscal de 14,3 milliards de dirhams (MMDH), soit 1,2% du PIB.
De même, il faut améliorer la productivité de l'impôt sur les sociétés (IS) notamment en luttant contre les pratiques agressives des multinationales qui recourent aux transferts artificiels des bénéfices dans des juridictions où ils seront très peu ou pas taxés, provoquant ainsi une érosion de l'assiette fiscale et une réduction, par conséquent, de leurs charges fiscales.
Il s'agit également de réaménager les taux et le barème d'imposition de l'impôt sur le revenu (IR) sans que cela n'entraîne une perte de recettes ou de progressivité. Aussi, « cette mesure devra être accompagnée par une répartition juste et équitable de la charge fiscale entre les salariés et les personnes non salariées exerçant une activité professionnelle », souligne l'auteur.
L'étude appelle également à lutter contre la fraude et l'évasion fiscales à travers la digitalisation, estimant qu'avec le développement rapide des technologies de l'information ces dernières années, celles-ci offrent des solutions pratiques pour lutter contre la fraude et l'évasion fiscales, à travers la collecte et l'analyse de grandes quantités de données sur les contribuables.
« Enfin, compte tenu de la grande incertitude qui entoure aussi bien l'évolution de la pandémie que la durée des efforts nécessaires pour contenir et atténuer la propagation du virus, une attention toute particulière est à porter au timing et au séquençage de la réforme fiscale », souligne la même source.
Et d'ajouter que « dans ce contexte, si la priorité aujourd'hui est à la relance budgétaire pour soutenir la reprise économique, la politique fiscale sera appelée à jouer, durant la période d'après pandémie et au-delà, un rôle majeur et indispensable dans le rétablissement des équilibres budgétaires et la couverture des coûts engendrés par la crise ».
Une fois cette crise passée, la mise en œuvre cette réforme fiscale ambitieuse, dictée par les lignes directrices issues des Assises nationales sur la fiscalité, devrait être « déployée de manière progressive au fil du temps et adaptée au nouveau contexte économique et social », conclut l'étude.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.