Les Nations Unies ont alerté, mardi, sur la recrudescence des violations des droits de l'homme dans les zones de conflit de par le monde. « Entre 2005 et 2020, les Nations Unies ont vérifié plus de 266.000 violations graves commises contre des enfants par des parties aux conflits dans plus de 30 situations de conflit en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine« , indiqué l'UNICEF dans un nouveau rapport. Selon l'agence onusienne, ce chiffre ne représente qu'une fraction des violations présumées, "car les contraintes d'accès et les problèmes de sécurité, entre autres, conjugués au sentiment de honte, de peur et de détresse dont souffrent les enfants et les familles ayant survécu à ces violations, entravent souvent le signalement, le recensement et la vérification des violations graves commises contre les enfants dans les situations de conflit armé". → Lire aussi : Pauvreté des apprentissages : 70 % des enfants de 10 ans sont incapables de lire et comprendre un texte simple "Ce rapport montre de manière flagrante que le monde échoue à protéger ses enfants contre les violations graves en période de conflit armé", a déploré la directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell, dans un communiqué, ajoutant que "ces violations graves ont des effets dévastateurs sur les enfants, les familles et les communautés". D'après le rapport, la protection des enfants dans les situations de conflit armé pose aujourd'hui des défis sans précédent en raison de nombreux facteurs, notamment le nombre croissant d'acteurs armés non étatiques, l'élaboration et l'emploi de nouveaux moyens et méthodes de combat, ainsi que l'utilisation d'engins explosifs improvisés et d'autres armes explosives, en particulier dans les zones peuplées. Face à cette situation, la directrice générale de l'UNICEF a souligné que l'ONU et ses partenaires "ne ménageront aucun effort pour prévenir les violations graves commises contre les enfants". "Notre travail est plus urgent que jamais à l'heure où un nombre sans précédent d'enfants sont affectés par des conflits, par la violence et par des crises depuis la Seconde Guerre mondiale", a-t-elle indiqué.
