Au moins 27 personnes ont été tuées et 170 ont été blessées au Soudan suite aux affrontements ayant éclaté samedi entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide (FSR). « Un premier bilan des événements regrettables de samedi (…) fait état de 27 personnes tuées », dont deux à l'aéroport de la capitale Khartoum, a déclaré le Syndicat des médecins dans un communiqué. Le syndicat a également dénombré environ 170 blessés. Les FSR ont déclaré contrôler la résidence présidentielle, l'aéroport de Khartoum et d'autres infrastructures clés, alors que l'armée dément la prise de l'aéroport mais assure que les FSR y ont « incendié des avions civils ». Dans un communiqué publié samedi en fin de journée, l'armée soudanaise a demandé à la population de rester chez elle alors qu'elle poursuivait ses frappes aériennes contre les bases des paramilitaires. Toute la journée, les appels au cessez-le-feu se sont multipliés: de l'ONU, Washington, Moscou, Paris, Rome, Ryad, l'Union africaine, la Ligue arabe, l'Union européenne et même l'ancien Premier ministre civil Abdallah Hamdok. La Ligue arabe a annoncé une réunion d'urgence dimanche sur le Soudan, à la demande du Caire et de Ryad. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé, samedi, à la cessation immédiate des hostilités au Soudan suite au déclenchement de combats entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide. A cet égard, les Nations Unies et l'Union africaine (UA) ont indiqué qu'elles ont convenu de coordonner leurs efforts en vue d'une "désescalade immédiate" de la crise au Soudan. Dans une note aux correspondants, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric a indiqué que le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a eu un appel téléphonique avec le président de l'UA, Moussa Faki Mahamat, axé sur la situation actuelle dans ce pays d'Afrique du Nord-est.