Lors d'une journée d'étude à Casablanca, le jeudi 25 janvier, des experts marocains et étrangers issus des domaines économique, financier et culturel ont plaidé en faveur de la promotion de l'investissement privé dans le secteur culturel et créatif. Sous le thème « Financer la culture : enjeux, modalités et perspectives« , ces panélistes ont souligné l'importance stratégique d'un soutien accru au développement économique et social du Royaume à travers des investissements ciblés dans le domaine culturel. La présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives (FICC), Neila Tazi, a insisté sur l'impératif de gagner la confiance des investisseurs en offrant des garanties similaires à celles accordées aux start-up, lors d'un panel intitulé « Quel financement pour la culture? ». En rajoutant que « la concrétisation de la plupart des projets culturels requiert un investissement en temps, ainsi qu'un financement approprié pour s'inscrire dans la chaîne de production et inspirer la confiance des investisseurs privés ». Parallèlement, Hicham Zanati Serghini, directeur général de Tamwilcom, a affirmé l'engagement de son institution à soutenir activement le développement du secteur culturel en fournissant des outils financiers adéquats à ses besoins spécifiques, en collaborant avec l'Etat afin d'orienter les financements vers ce secteur prometteur. En rappelant que depuis 2013, Tamwilcom propose des offres conçues, particulièrement pour les secteurs culturels et créatifs, avec des garanties atteignant 60% ou 70%. Lire aussi : Maroc : 100 MMDH d'investissement privé en 2022 De son côté, le directeur de la société financière internationale pour le Maghreb et Djibouti, Xavier Reille, a accentué le point sur les différentes stratégies à adopter pour encourager l'investissement, à savoir une analyse approfondie du secteur, un dialogue avec le gouvernement et des partenariats avec des fonds spécialisés , en précisant que « Surmonter les obstacles au financement dans le secteur culturel nécessite une approche collaborative impliquant les investisseurs, le gouvernement et les acteurs locaux ». Il a aussi, sensibiliser les acteurs aux différentes possibilités de financement disponibles, à travers des ateliers d'information et des programmes de mentorat financier. Virginie Civrais, directrice générale de « START Invest », fonds d'investissement pour les industries culturelles et créatives en Wallonie et à Bruxelles, a exposé, à son tour l'expérience de son département en mettant en lumière les principaux défis rencontrés, les succès obtenus et les leçons apprises tout au long de son soutien aux initiatives culturelles et créatives dans ces régions. Quant au président du Centre marocain pour l'innovation et l'entrepreneuriat social (MCISE), Adnane Addioui, il a mis l'accent sur le potentiel du crowdfunding à mobiliser des fonds afin d'encourager les projets culturels et créatifs, tout en soulignant les risques inhérents à cette pratique et la nécessité de développer des mécanismes pour les gérer de manière efficace. Dans cette perspective, Adnane Addioui a appelé à une réglementation adéquate pour encadrer cette forme de financement participatif, en vue de maximiser les bénéfices pour les initiatives culturelles et créatives.
