Le Brésil ne s'engagera dans « aucune guerre commerciale », a affirmé mardi le gouvernement en réaction à l'imposition par le président américain Donald Trump de droits de douane de 25 % sur les importations d'acier et d'aluminium. « Le Brésil n'encourage pas et n'entrera dans aucune guerre commerciale. Nous sommes toujours en faveur d'un renforcement accru du libre-échange », a déclaré le ministre brésilien des Relations institutionnelles, Alexandre Padilha, à la presse. Annoncée lundi, la mesure risque d'avoir un impact sur l'économie brésilienne, les Etats-Unis étant le principal client de ces métaux en provenance du Brésil. Trump a par ailleurs averti que toute riposte des pays concernés entraînerait une augmentation « automatique » des taxes. Lire aussi : Droits de douane américains : péril imminent pour le secteur sidérurgique en Argentine « Le président Lula a été très clair à ce sujet, comme d'autres dirigeants : une guerre commerciale ne profite à personne. L'un des principaux progrès de ces dernières années a justement été la consolidation d'instruments de dialogue entre les pays et le renforcement du libre-échange », a souligné M. Padilha. Fin janvier, le président de la première économie d'Amérique latine avait pourtant tenu un discours différent. « C'est très simple : s'il taxe les produits brésiliens, il y aura réciprocité en taxant les produits exportés par les Etats-Unis », avait averti Lula en évoquant son homologue américain. En 2024, le Brésil a exporté pour 6,37 milliards de dollars de produits en fer, acier et aluminium, dont 6,10 milliards de dollars pour le fer et l'acier, et 267 millions pour l'aluminium, selon des données du ministère brésilien du Développement, de l'Industrie, du Commerce et des Services.
