Initative Atlantique Royale: le Maroc solidaire avec les pays africains enclavés en développement    À Bouaké, un défilé militaire renforce les liens entre le Maroc et la Côte d'Ivoire    Revue de presse de ce jeudi 7 août 2025    Immigration illégale : le Maroc «freine» les flux de 30%    Tajine: Le Club des avocats au Maroc dénonce un faux pas culturel de l'ambassade américaine à Alger    Transport maritime : un corridor vert pour les fruits et légumes    Transport aérien : RAM renforce ses liaisons hivernales vers la France    Tourisme : 11,6 millions d'arrivées à fin juillet    CIH Bank a clôturé son augmentation de capital avec succès    Gestion d'actifs : les sociétés de gestion confirment leur rôle moteur    La Bourse de Casablanca termine en hausse    SUV hybride rechargeable - MG EHS PHEV, le trouble-fête    La France ferme les portes de l'espace Schengen aux responsables du régime algérien...    Tebboune préfère-t-il la carotte ou le bâton ?    Les exportations chinoises en hausse de 7,2%    Espagne : une ville bannit les célébrations musulmanes dans les espaces municipaux    PSG : Achraf Hakimi officiellement parmi les 30 nommés pour le Ballon d'Or 2025    Achraf Hakimi inscrit son nom parmi les géants du football mondial dans la course au Ballon d'Or 2025    L'événement approche : découvrez la date de l'annonce des nommés au Ballon d'Or 2025    CHAN 2024 : La RD Congo s'impose face à la Zambie et relance la course dans le groupe A    Ballon d'Or 2025: Yassine Bounou parmi les 10 nominés au Trophée Yachine    Taghazout : le surf structure un écosystème en plein essor    Le « Pelé palestinien » n'est plus : Suleiman al-Obeid tué à Gaza d'une frappe israélienne    Alerte météo: Entre 44 et 47°C et chutes de grêle jusqu'à dimanche    Réserves de sang : L'AMSD rassure sur la disponibilité    Tourisme : les bons plans dans le Nord du Maroc    Interview avec Dr Allan Pampa : «Le Maroc doit renforcer la vaccination contre l'hépatite à la naissance»    Oualidia 2025: Le serment culturel ou la lagune s'éveille en muse    Congrès mondial du soufisme 2025 : le Maroc partage sa formule contre l'extrémisme    Gabon : des fouilles archéologiques exhument la préhistoire de l'Afrique centrale    La DGSN, sous la présidence d'Abdellatif Hammouchi, retrace son parcours, renouvelle ses engagements et élève sa parole dans la revue de police n° 54    Dialogue judiciaire : le Maroc et le Kenya étendent leur convergence procédurale    La PL fond pour Diaz    Le Maroc identifié comme marché de substitution dans une étude brésilienne officielle sur les effets des droits de douane américains    Khaled Drareni, courroie de transmission du régime algérien chez RSF, l'ONG française gravement compromise    Urgence humanitaire à Gaza : le Maroc affirme son rôle de puissance agissante en faveur du peuple palestinien    Espagne: Plus d'un millier de décès imputés à la canicule en un mois    France : Cyberattaque chez Bouygues Telecom, plus de six millions de clients concernés    Géant incendie en France: Bayrou appelle à agir face au réchauffement climatique    L'Algérie et la Palestine... Des slogans hauts, des mains vides    Les prévisions météorologiques du jeudi 07 août 2025    CCM : Plus de 25 MDH pour soutenir 40 festivals cinématographiques    Météo : Temps chaud, orages et rafales de vent du mercredi au dimanche    Rétro - Verso : Sur les vestiges de la plus ancienne mosquée du Royaume    Panama choisit le Maroc comme invité d'honneur de la 21e Foire internationale du livre    William Zartman : De Tanger au Maryland, une vie consacrée aux relations Maroc – Etats-Unis    Good Fortune : Le caftan marocain s'invite sur l'affiche de la comédie avec Keanu Reeves    Festival de Tbourida de Bir Jdid, ou quand les Sabots racontent l'Histoire !    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Israël frappe l'Iran : Vers un nouveau basculement au Moyen-Orient
Publié dans Maroc Diplomatique le 13 - 06 - 2025

Alors que les tensions régionales atteignent un niveau critique, Israël a lancé une série de frappes aériennes contre plusieurs sites militaires et nucléaires iraniens. Cette escalade, qualifiée de préventive par Tel-Aviv, suscite une onde de choc géopolitique, économique et sécuritaire d'une ampleur inédite.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, l'Etat hébreu a déclenché une vaste opération militaire baptisée « Rising Lion », ciblant plusieurs infrastructures sensibles en territoire iranien. Des frappes de haute intensité ont été menées sur les villes de Natanz, Tabriz et Kermanshah, atteignant notamment le site d'enrichissement d'uranium de Natanz, désormais partiellement en flammes selon les premières images satellitaires. Plusieurs explosions ont également été rapportées dans différents secteurs de Téhéran, sans que la nature exacte des cibles ne soit confirmée par les autorités iraniennes.
Le gouvernement israélien, réuni en cellule de crise sous la direction du premier ministre Benjamin Netanyahu, justifie cette initiative comme une réponse préventive face à une menace nucléaire jugée « imminente ». Tsahal affirme avoir frappé des centres de commandement ainsi que des zones résidentielles abritant, selon elle, des membres de haut rang du Corps des Gardiens de la révolution islamique.
Israël a parallèlement mené des opérations de sabotage ciblant les capacités balistiques de longue portée de l'Iran. À Téhéran, plusieurs appareils de chasse iraniens auraient été neutralisés ou endommagés avant même leur décollage, ce qui, selon des sources proches du commandement israélien, aurait empêché toute interception significative lors de la première vague d'attaques. L'armée iranienne a confirmé la fermeture temporaire des aéroports d'Imam Khomeini et de Mehrabad, tandis que l'espace aérien de l'Irak voisin a été restreint.
Face à l'ampleur de l'opération, Israël a décrété l'état d'urgence, fermé son espace aérien, suspendu les cours dans l'ensemble des établissements scolaires, et placé tous ses hôpitaux en alerte maximale. Des réservistes ont été mobilisés dans le nord du pays, alors que des mesures de sécurité renforcées ont été prises autour de Tel-Aviv et Jérusalem.
Lire aussi : Gaza : l'Europe infléchit sa diplomatie et hausse le ton face à Israël
Washington informé mais non engagé
Selon la Maison Blanche, les Etats-Unis ont été informés à l'avance du lancement de l'opération, mais ne participent ni militairement ni logistiquement aux frappes. Une réunion du Conseil de sécurité nationale américain, convoquée par Donald Trump, est prévue vendredi. Plusieurs hauts responsables civils et militaires participent à cette session stratégique, alors que le Pentagone a renforcé la protection de ses 40 000 soldats stationnés sur une douzaine de bases au Moyen-Orient.
Interrogé sur la position de Washington, un porte-parole a précisé que les Etats-Unis « soutiennent le droit d'Israël à se défendre » tout en appelant à « éviter une escalade incontrôlée dans la région ». Des systèmes de défense antimissile américains ont été repositionnés en prévision de représailles iraniennes, notamment en Irak, au Koweït et au Qatar.
Du côté iranien, les autorités ont promis une réaction sévère. Le Guide suprême Ali Khamenei, dans une déclaration relayée sur les réseaux officiels, a qualifié les frappes de « crime stratégique » appelant à un châtiment implacable contre leurs auteurs et leurs soutiens. Selon des sources militaires, des centaines de missiles balistiques de moyenne et longue portée auraient été mis en alerte, laissant craindre une salve de ripostes dans les heures ou jours à venir.
Le général Mohammad Bagheri, chef d'Etat-major iranien, annoncé blessé dans un premier temps, est désormais confirmé comme indemne et en charge des opérations depuis un centre de commandement sécurisé. En revanche, l'état de santé critique d'Ali Shamkhani, ex-ministre de la Défense et conseiller stratégique de Khamenei, grièvement blessé lors de l'attaque, symbolise l'audace du ciblage israélien, qui touche désormais le cœur de l'appareil de sécurité iranien.
Tensions économiques : le pétrole s'envole
Les marchés n'ont pas tardé à réagir à cette brusque dégradation sécuritaire. Le prix du baril de pétrole a bondi de plus de 11 % en quelques heures, atteignant des sommets inégalés depuis le début du conflit russo-ukrainien. La volatilité s'est également étendue aux marchés des métaux, des céréales et aux valeurs refuges telles que l'or et le franc suisse. Les économies très dépendantes des importations énergétiques comme la Chine ou l'Inde se trouvent particulièrement exposées à une hausse prolongée des prix et à une aggravation de la pression inflationniste.
Côté réaction, seule l'Arabie saoudite a déjà fermement condamné l'offensive israélienne, y voyant une « violation manifeste du droit international et de la souveraineté iranienne », d'autres capitales gardent pour l'heure le silence ou adoptent un ton mesuré. L'ONU n'a pas encore convoqué de réunion d'urgence, bien que des diplomates européens appellent à un retour immédiat au dialogue afin d'éviter un embrasement général au Moyen-Orient.
Les capitales du Golfe, en alerte, suivent l'évolution de la situation avec une prudence extrême, conscientes que tout débordement pourrait rapidement impacter leurs infrastructures pétrolières ou logistiques. À Tel-Aviv, les autorités évoquent un conflit prolongé, affirmant que l'opération militaire se poursuivra « aussi longtemps que nécessaire » pour neutraliser les capacités nucléaires et balistiques de l'Iran.
Le bombardement du centre d'enrichissement de Natanz, considéré comme l'un des piliers du programme nucléaire iranien, marque un point de bascule stratégique. Alors qu'aucun incident nucléaire majeur n'a été confirmé à ce stade, l'attaque du site par des missiles de précision ouvre une séquence où la confrontation directe entre deux puissances régionales, longtemps contenue par la dissuasion mutuelle, s'est désormais matérialisée.
À ce stade, ni Israël ni l'Iran ne semblent enclins à la désescalade. La communauté internationale, jusqu'ici impuissante à freiner l'escalade, se retrouve désormais confrontée à une crise aux ramifications régionales, voire globales, dont les répliques géopolitiques, énergétiques et humanitaires pourraient se faire sentir bien au-delà du théâtre moyen-oriental.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.