Par un crépuscule saturé de tension, Donald Trump s'adresse à Téhéran dans une prose martiale, pleine d'ultimatums et de fureur géopolitique. Un message d'airain, posté sur Truth Social, où les mots claquent comme des bottes sur l'asphalte d'un conflit prêt à s'embraser. Dans une adresse fiévreuse ce vendredi, l'ancien président américain, aujourd'hui de nouveau aspirant à la Maison-Blanche, a sommé l'Iran de « conclure un accord avant qu'il ne reste plus rien ». Ces mots, lourds d'un avertissement à peine voilé, résonnent dans l'écho des récentes frappes israéliennes sur le territoire iranien. Selon Trump, ce ne serait là qu'un prélude : les « prochaines attaques » seront, promet-il, « encore plus brutales ». Fidèle à son style, Trump affirme avoir offert à l'Iran « opportunité après opportunité » pour trouver un terrain d'entente, en vain. « Faites-le », dit-il avoir insisté, dans une rhétorique directe, presqu'injonctive. Mais selon lui, Téhéran n'a pas saisi la main tendue, ou gantée d'acier, selon la perspective. LIRE AUSSI : Fin de mission pour Elon Musk au gouvernement américain Dans un crescendo apocalyptique, il évoque les armes américaines « les plus destructrices au monde, DE LOIN », que les Etats-Unis fabriqueraient, et qu'Israël posséderait « en grand nombre », avec d'autres en route. « Ils savent comment les utiliser », ajoute-t-il dans un ton glaçant, presque théâtral. Et de conclure, dans une formule qui claque comme un ordre de marche : « Plus de mort, plus de destruction, FAITES-LE, AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD ». Ce même vendredi, lors d'un échange avec Fox News, Trump révèle avoir été informé en amont des frappes israéliennes. Et tout en répétant son opposition à une République islamique dotée de l'arme nucléaire, il laisse une lueur d'ouverture : « Nous espérons revenir à la table des négociations. Nous verrons. » Mais les scènes qui se jouent en coulisses laissent peu de place à l'optimisme. Le Commandement central américain (Centcom) est en état d'alerte élevé, et le Conseil de sécurité nationale devait être réuni à la Maison-Blanche à 11h, dans une atmosphère alourdie d'incertitude. Dans cette partie d'échecs aux pions radioactifs, un mot d'ordre semble dominer : négocier... ou périr.