Maroc-Gambie : Renforcement de la coopération dans le domaine judiciaire    Info en images. Emploi : Le chômage en baisse    La représentante spéciale de l'ONU pour la Libye salue l'engagement du Maroc pour la facilitation du dialogue inter-libyen    Météo : Vague de chaleur et averses orageuses du lundi au vendredi    Fès-Meknès : un demi-milliard de dirhams pour transformer la gestion des déchets    Le Maroc présente les ambitions atlantiques du roi Mohammed VI au Forum parlementaire d'Awaza    Etats‐Unis : préparatifs en cours pour un commandement militaire autonome en Afrique, le Maroc envisagé comme siège    Israël : 550 ex-chefs sécuritaires pressent Trump de stopper la guerre à Gaza    Etats-Unis : Trump annonce la visite de Steve Witkoff en Russie    Algérie-Russie : une alliance sur le fil du rasoir au Sahel    Le Maroc déclenche une expansion inédite des échanges intra-africains en 2024    Canicule : Alerte en Espagne et au Portugal    « 3+3 » Atlantique : Un nouveau format de coopération euro-africaine    Le consul d'Algérie à Lyon refuse d'émettre des laissez-passer depuis un an selon la préfète du Rhône, tollé en France    Le conseiller spécial américain Massad Boulos salue l'attachement du Maroc à la stabilité régionale avant sa visite à Rabat    Fête du Trône : Trump réaffirme la reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara    Dette : les OPCVM, premiers créanciers du Trésor    Hiroshima : 80 ans après, et « comme si de rien n'était »    Un avion reliant Barcelone à Essaouira atterrit en urgence à Malaga    CHAN 2024 / Arbitrage : Deux Marocains à la VAR aujourd'hui    Brahim Diaz préfère le Real Madrid aux offres saoudiennes    Abdellah et Zakaria Ouazane vont signer de nouveaux contrats avec l'Ajax    Qualifs. Afro Basket U16 2025 : Les Lioncelles et les Lionceaux visent le Rwanda ce lundi    Football régional - «La Nuit des Stars» : La Ligue Marrakech-Safi célèbre l'excellence    Délais de paiement des EEP : une moyenne de 34,8 jours à fin juin    Blé tendre : les importations en recul    Brahim Diaz turns down Saudi clubs, renews with Real Madrid    Moroccan youth talents Abdellah and Zakaria Ouazane to sign new contracts with Ajax    Education Gloires et déboires d'une réforme à contre-la-montre [INTEGRAL]    Italie : Recherché pour terrorisme, un Marocain arrêté à l'aéroport peu avant son vol    Mauritania: ¿Ejerció Argelia presiones para bloquear el acceso a un medio de comunicación?    L'entreprise chinoise BlueSky High-Tech ouvre une filiale au Maroc pour affermir sa présence dans l'équipement énergétique    Le Maroc importe 15 000 tonnes de silicates et conserve 13 % des parts d'importation régionales dans la zone MENA    CHAN-2024 : La victoire contre l'Angola, résultat de la maturité tactique des joueurs (Tarik Sektioui)    Le Moussem Moulay Abdallah Amghare se pare de magnifiques sculptures de cheval et de faucon en vue de l'ouverture    CHAN-2024 : Le Maroc bat l'Angola (2-0)    Mauritanie : L'Algérie a-t-elle exercé des pressions pour bloquer l'accès à un média ?    Alerte météo : Vague de chaleur et averses orageuses de dimanche à vendredi    Législatives 2026 : Laftit tient deux réunions avec les dirigeants des partis politiques    Dakar : Abdoulaye Fall élu nouveau président de la Fédération Sénégalaise de Football    Les fertilisants phosphatés animent les échanges économiques entre le Maroc et le Bangladesh, deux alliés indéfectibles    En hommage à l'art et à la fraternité maghrébine : Le Syndicat Professionnels Marocain des Créateurs de la Chanson Marocaine célèbrent la fête du trône en Tunisie    Diaspo #400 : De Paris à Sydney, Jamal Gzem met en image les histoires humaines    Festival des Plages Maroc Télécom : Réussite de l'Edition Spéciale Fête du Trône    MAGAZINE : Ozzy Osbourne, les ténèbres à bras ouverts    Casablanca accueille la 1ère édition du festival AYTA D'BLADI    «Vallée des vaches» : Le Maroc documente des gravures bovines inédites à Tiznit    Disparition : Hassan Ouakrim, doyen de la culture marocaine aux Etats-Unis, n'est plus    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Polisario : la dérive finale d'un agent d'instabilité régionale
Publié dans Maroc Diplomatique le 14 - 06 - 2025

En affichant sans détour son soutien à l'Iran et aux réseaux dures de la « résistance » anti-occidentale, le Polisario confirme son ancrage dans une constellation d'alliances en perte de vitesse. Ce choix idéologique, en rupture avec les évolutions du monde arabe et africain, consacre l'isolement irréversible d'un mouvement sans légitimité institutionnelle ni avenir diplomatique.
L'actualité internationale récente lève le voile sur une réalité trop souvent occultée : le Polisario, organisation non reconnue par les Nations unies, s'est progressivement enfermé dans une posture radicale, à la fois anachronique et profondément marginalisée. Dernier avatar de cette dérive : le soutien public exprimé, par ses réseaux de propagande, au régime iranien, qualifié de « bastion ultime de la résistance anti-impérialiste ». Loin d'un positionnement géostratégique cohérent, cette prise de position confirme l'ancrage du Polisario dans une nébuleuse idéologique en rupture avec les dynamiques contemporaines de coopération, de stabilité et de développement régional.
Dans une logique de déni plausible (plausible deniability), le Polisario délègue l'expression de ses sympathies les plus sulfureuses à des relais de communication officieux mais parfaitement orchestrés. Parmi eux, des entités bien identifiées telles que ECS Saharaui, Rachid Zeinddin ou Ali Taleb Salem s'emploient à relayer les positions du Hezbollah, des Houthis, de l'Iran ou de l'ancien régime syrien, et à recycler les narratifs de la propagande iranienne dans les sphères militantes hispanophones de l'extrême gauche, où le Polisario conserve quelques appuis résiduels.
Lire aussi : Othman Benjelloun conserve les rênes de Bank of Africa
Ce soutien n'est pas ponctuel. Tout au long du conflit syrien, ces relais ont constamment pris position en faveur de Bachar Al-Assad, niant les massacres de civils et justifiant les exactions du régime. Une ligne qui reflète celle du régime algérien, seul allié diplomatique majeur du Polisario, qui déclarait son « soutien total » à Assad deux jours à peine avant la chute de Damas.
À travers d'autres canaux, le Polisario a noué des liens étroits avec des partis d'extrême gauche européens, qui lui servent aujourd'hui de relais politiques : PTB en Belgique, Die Linke en Allemagne, Sinn Féin en Irlande, et plus récemment, certains segments de La France Insoumise.
Rima Hassan et la nouvelle passerelle vers LFI
L'arrivée de Rima Hassan dans l'organigramme de La France Insoumise a contribué à renouveler cette filiation idéologique. Issue de la mouvance palestinienne d'extrême gauche, Rima Hassan incarne la continuité d'un engagement aligné sur d'autres thèses, bien qu'elle ne puisse revendiquer publiquement un soutien à une organisation classée terroriste. Elle n'a pourtant jamais caché sa proximité avec plusieurs de ses figures majeures, telles que Georges Ibrahim Abdallah, Mariam Abou Daqqa ou Salah Hammouri.
Par ce biais, le Polisario conserve un lien marginal dans certains cercles militants européens, mais cette présence souterraine ne suffit plus à masquer son absence totale de reconnaissance internationale.
La réalité est implacable : le Polisario n'est pas une organisation reconnue au niveau international. Il ne dispose d'aucune légitimité institutionnelle, ni au sein des Nations unies, ni dans la majorité des forums régionaux et continentaux. Son exclusion systématique des cadres de coopération africaine, arabe ou euro-méditerranéenne — comme en témoigne encore récemment le Forum sino-africain (FOCAC) — consacre son isolement diplomatique et l'obsolescence de ses revendications.
Alors que le Maroc renforce ses alliances stratégiques et accélère son intégration continentale, le Polisario s'accroche à des alliances résiduelles avec des régimes autoritaires en déclin, au mépris des mutations géopolitiques en cours. Sa logique d'alignement idéologique avec l'axe Téhéran-Beyrouth-Damas sous Bachar apparaît d'autant plus décalée que de nombreux pays arabes et africains prennent aujourd'hui leurs distances avec cette configuration.
En s'obstinant à recycler les codes d'un anti-impérialisme désuet, en s'associant à des entités marginalisées voire terroristes, et en refusant toute adaptation à l'environnement géopolitique actuel, le Polisario se condamne à l'irrélevance. Il ne participe à aucun agenda régional de stabilité ou de développement. Il n'est présent dans aucune initiative internationale pour la paix ou la coopération. Il n'offre aucune perspective politique crédible aux populations sahraouies qu'il prétend représenter.
Loin de porter une cause légitime, le Polisario s'est progressivement mué en agent d'instabilité, rattaché à des réseaux et des acteurs rejetés par la majorité des Etats. Sa trajectoire actuelle n'est plus celle d'un mouvement de libération, mais celle d'une structure fossilisée, sans avenir, qui cherche sa survie dans la confrontation, la manipulation idéologique et l'agitation propagandiste.
À mesure que le monde arabe se tourne vers la coopération régionale, que l'Afrique s'ancre dans une diplomatie de projets, et que le Sahara devient un pôle de stabilité autour du Maroc, le Polisario ne peut plus masquer la réalité : la fin d'un cycle est imminente. Et avec elle, peut-être, la dissolution politique d'un pseudo acteur qui n'aura survécu que par le soutien inconditionnel de l'Algérie et la bienveillance éphémère de réseaux idéologiques désormais discrédités.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.