La préfecture de police d'Agadir a vivement réagi, lundi 7 juillet 2025, à la diffusion d'une vidéo accusant ses agents de dépassements à l'encontre de guides touristiques exerçant sans autorisation. Dans un communiqué officiel, les autorités dénoncent une tentative de désinformation et réaffirment leur engagement en faveur d'un encadrement légal du secteur touristique. La controverse a éclaté en ligne. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux le week-end dernier, un individu se présentant comme acteur associatif et représentant de guides touristiques au Souk El Had accuse les services de sécurité d'Agadir de « dépassements graves » dans leurs interventions à l'encontre de personnes exerçant illégalement la profession de guide touristique. Une sortie médiatique qui a rapidement suscité de nombreuses réactions, obligeant la préfecture de police d'Agadir à sortir de sa réserve. Dans un communiqué diffusé le lundi 7 juillet, la Wilaya de Sûreté nationale dément catégoriquement les accusations, qualifiées de « fausses et trompeuses ». Les autorités policières assurent que les interventions menées par la brigade touristique s'inscrivent strictement dans le cadre de la loi, en conformité avec les exigences réglementaires encadrant l'activité des guides touristiques. Celle-ci est soumise, rappelle la préfecture, à des conditions précises en matière de formation, d'agrément administratif et de qualification professionnelle. La réaction de la police d'Agadir s'appuie sur un triple argumentaire : légal, sécuritaire et économique. Sur le plan légal, il est rappelé que l'exercice non autorisé du métier de guide touristique constitue une infraction réglementaire, encadrée par des textes clairs, et que toute personne interpellée dans ce contexte fait l'objet d'une procédure judiciaire supervisée par le parquet compétent. Sur le plan sécuritaire, les autorités affirment que leurs interventions visent avant tout à garantir la sécurité des visiteurs, confrontés à des risques croissants liés aux dérives de l'informel. Enfin, sur le plan économique, ces opérations s'inscrivent dans une volonté de protection du tissu professionnel local, composé d'acteurs touristiques certifiés et compétents, dont l'image et les revenus peuvent être menacés par l'activité illégale de prestataires non autorisés. Lire aussi : L'ONCF lance les travaux de la liaison ferroviaire vers Nador West Med, estimée à 606 MDH Dans un contexte où la ville d'Agadir mise sur la relance de son attractivité touristique, notamment auprès des marchés européens et maghrébins, les autorités locales se montrent particulièrement vigilantes quant à la qualité des prestations offertes aux visiteurs. Le communiqué rappelle que la structuration du secteur est un levier de crédibilité et de compétitivité pour la destination, et que le respect des normes professionnelles est indispensable pour asseoir une image conforme aux standards internationaux. Au-delà du simple démenti, la préfecture de police d'Agadir appelle à la responsabilité collective face à ce qu'elle considère comme une tentative de désinformation. Elle invite les citoyens, les opérateurs économiques et les associations à œuvrer conjointement pour un tourisme encadré, sécurisé et favorable au développement.