Le rapport mondial 2025 de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime révèle une inquiétante progression de la consommation de drogues chez les jeunes mineurs. Au Maroc, de plus en plus de jeunes, confrontés aux difficultés sociales et économiques, se tournent vers des substances à risque, soulignant la nécessité d'une mobilisation urgente. Au Maroc, la consommation de drogue chez les jeunes prend une ampleur préoccupante, soulignant des dysfonctionnements profonds dans les sphères sociale et éducative. Alors que l'école, autrefois pilier d'encadrement et de transmission des valeurs, a largement perdu ce rôle, ni les institutions locales ni les formations politiques n'ont réussi à combler ce vide. Ce manque d'accompagnement, couplé à l'absence d'espaces de dialogue et de perspectives d'avenir, fragilise une jeunesse en quête de repères. Sur le plan économique, la situation ne fait qu'aggraver ce mal-être : chômage structurel, précarité croissante et pauvreté, tant en milieu rural qu'urbain, alimentent un climat d'insécurité sociale. Face à ces difficultés, certains jeunes cherchent dans les substances illicites un refuge ou un moyen d'évasion, renforçant un phénomène désormais mesuré par les autorités internationales. Lire aussi : Justice : la détention préventive en net repli Le rapport mondial 2025 de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), publié le 26 juin 2025, met en lumière une tendance inquiétante, notamment chez les mineurs. Si la consommation de cannabis reste globalement stable, une légère baisse est observée chez les moins de 18 ans. Toutefois, la progression de la consommation de cocaïne dans cette même tranche d'âge interpelle, signe d'une pénétration croissante de cette drogue dure dans un public auparavant moins exposé. Par ailleurs, c'est l'usage détourné de médicaments qui retient l'attention avec une hausse de plus de 10 % chez les mineurs. Cette consommation non médicale d'analgésiques et de sédatifs, souvent accessible sans contrôle, reflète une banalisation dangereuse, exacerbée par des troubles psychologiques souvent non traités. La consommation de l'héroïne, stable au niveau national, connaît cependant une hausse significative chez les moins de 18 ans, avec un risque accru d'addiction sévère. Selon les médias, le tramadol, antidouleur opioïde, illustre à lui seul la gravité du phénomène : en 2021, près de 10 % des personnes suivies pour dépendance au Maroc désignaient cette molécule comme leur principale substance addictive. Fait rare en Afrique : la consommation féminine de tramadol dépasse celle des hommes. Sur la scène internationale, l'ONUDC signale une explosion des saisies de cocaïne, particulièrement dans les marchés émergents d'Afrique et d'Asie, avec une hausse de 85 % en un an. Le Maroc, désormais intégré à ces nouveaux circuits de trafic, observe une augmentation des cas liés à cette drogue. Néanmoins, l'Afrique et l'Europe ne représentent encore qu'une faible part des saisies mondiales, suggérant une présence grandissante mais difficile à cerner de ces réseaux illicites.