Alors que plusieurs cas d'intoxication alimentaire ont été signalés dans différentes régions du Maroc, l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires rappelle les dispositifs stricts qui encadrent la filière pastèque, de la production à la commercialisation. Des voix parlementaires s'interrogent néanmoins sur l'efficacité des contrôles, notamment dans les circuits informels. En effet, à la suite de la recrudescence de cas d'intoxication alimentaire potentiellement liés à la consommation de pastèques, l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a tenu à rappeler les mécanismes de contrôle mis en place pour encadrer cette filière. Ce rappel intervient alors que plusieurs signalements de malaises, touchant notamment des enfants dans des provinces comme Safi et Taroudant, ont suscité des inquiétudes au sein de l'opinion publique. Dans un communiqué relayé par les médias, l'ONSSA a précisé que la production et la commercialisation des pastèques sont soumises à une surveillance continue, allant de l'homologation des pesticides jusqu'à l'analyse des fruits dans des laboratoires spécialisés. Ce dispositif inclut également un suivi post-commercialisation pour détecter d'éventuelles anomalies après la mise sur le marché. L'Office affirme que la filière pastèque figure parmi les plus encadrées du secteur agricole national. Les pesticides autorisés sont soumis à des évaluations scientifiques, prenant en compte à la fois des critères sanitaires et environnementaux. L'objectif est de garantir un niveau de protection adéquat pour les consommateurs. Lire aussi : L'ONSSA intensifie le contrôle de la qualité et de la traçabilité de l'huile d'olive En outre, selon les médias, depuis 2018, plusieurs actions ont été entreprises pour renforcer cette sécurité. Ainsi, 63 substances ont été retirées du marché, tandis que 411 produits commerciaux ont été interdits. Cette révision constante de la liste des pesticides vise à s'adapter aux nouvelles données scientifiques et aux recommandations internationales. Par ailleurs, une veille est assurée sur les marchés locaux et étrangers pour surveiller les résidus de produits phytosanitaires. Cependant, ces garanties ne semblent pas suffire à rassurer certains élus et citoyens. Dans une question écrite adressée au ministre de l'Agriculture, la députée Fatima Tamini a soulevé plusieurs interrogations, notamment sur l'efficacité des contrôles dans les circuits de distribution informels. Elle a attiré l'attention sur les conditions de transport et de stockage, souvent peu conformes aux normes sanitaires, et a appelé à des mesures urgentes pour identifier l'origine des lots suspects. Par ailleurs, la députée a également demandé au ministère des précisions sur les actions entreprises pour éviter la commercialisation de pastèques potentiellement dangereuses, en particulier dans les points de vente non contrôlés. Cette mobilisation parlementaire témoigne de l'inquiétude suscitée par ces intoxications, dans un contexte où la consommation de pastèques reste très élevée pendant la saison estivale. L'ONSSA, de son côté, affirme maintenir une vigilance renforcée sur l'ensemble de la chaîne, tout en appelant les citoyens à se fournir dans des circuits encadrés et à respecter les règles de conservation des produits agricoles.