Les expéditions américaines de bœuf, de porc et d'agneau ont enregistré en mars une croissance modérée en glissement annuel, selon les données du Département de l'agriculture (USDA) compilées par la Fédération américaine des exportateurs de viande (Usmef). La valeur des exportations de bœuf a atteint son plus haut niveau depuis neuf mois, soutenue par une demande soutenue dans plusieurs marchés émergents, dont le Maroc. Les livraisons de bœuf vers le continent africain ont bondi de 73 % en volume pour atteindre 1 550 tonnes, leur valeur ayant plus que doublé à 2,9 millions de dollars. Cette progression découle essentiellement de la forte demande en abats, notamment au Maroc, en Côte d'Ivoire et au Gabon. Le royaume a enregistré un volume record de 1 146 tonnes au premier trimestre 2025, constitué presque exclusivement de foies de bœuf, soit une hausse de 123 % en valeur sur un an. Ces flux traduisent un ancrage des circuits commerciaux récemment établis, renforcés par une mission conduite par l'USMEF en Afrique de l'Ouest, au cours de laquelle une douzaine de pays ont participé à un séminaire organisé à Accra. Hausse marquée vers Taïwan, le Mexique et l'Amérique centrale Sur l'ensemble du mois de mars, les exportations américaines de bœuf ont atteint 109 330 tonnes, soit une hausse de 1 % par rapport à mars 2024. La valeur s'est hissée à 922 millions de dollars, en progression de 4 %, établissant son plus haut niveau depuis juin. Le cumul pour le premier trimestre 2025 demeure en léger retrait en volume à 310 368 tonnes, mais affiche un accroissement de 2 % en valeur, atteignant 2,53 milliards de dollars. «Malgré des incertitudes persistantes, la demande internationale pour le bœuf américain se maintient avec vigueur et constance», a déclaré le président-directeur général de l'Usmef, Dan Halstrom. «Les résultats de mars en témoignent, avec des flux en hausse vers Taïwan et le Mexique, des sommets historiques en Amérique centrale, et une stabilité appréciable au Japon et en Corée. Si les barrières tarifaires et les restrictions sanitaires en Chine devraient peser plus lourdement en avril et mai, les efforts de diversification du secteur portent d'ores et déjà leurs fruits.»