L'Espagne reste en alerte canicule avec un pic des températures pouvant dépasser les 40 degrés, a indiqué vendredi l'agence météorologique nationale Aemet, mettant en garde que « le risque d'incendies » était « très élevé ou extrême dans la majeure partie du pays ». La péninsule connaît une saison des incendies très intense avec 157.501 hectares déjà réduits en cendres depuis le début de l'année selon les données du Système européen d'information sur les feux de forêt (EFFIS). L'Espagne, qui a déjà enregistré trois décès dans ces incendies, dont deux jeunes volontaires trentenaires qui ont péri en tentant d'éteindre le feu en Castille-et-Leon (nord-ouest) a reçu jeudi matin le renfort de deux Canadair envoyés par la France. Lire aussi : Incendies en Espagne : La France envoie deux Canadairs et un avion de coordination Le chef du gouvernement Pedro Sánchez a averti que « la journée d'aujourd'hui sera à nouveau très difficile, avec un risque extrême de nouveaux incendies. Le gouvernement reste mobilisé avec toutes les ressources pour contenir les flammes. Merci, éternellement, à ceux qui luttent en première ligne pour nous protéger », a-t-il écrit sur X. Les incendies sont au coeur du débat politique ces derniers jours, les deux principaux partis s'écharpant sur leur gestion dans un pays où l'extinction des feux de forêt échoue en principe aux régions, et non pas au gouvernement central qui n'intervient qu'en cas de grande ampleur, et peut mobiliser l'armée très sollicitée ces derniers jours et appelée en renforts dans de nombreuses régions du pays.