Selon l'observatoire européen Copernicus, juin 2025 a été le mois le plus chaud jamais enregistré en Europe de l'Ouest, et juillet s'est classé au troisième rang des mois les plus chauds sur Terre. Alors que les records de chaleur se succèdent et mettent en danger vies et infrastructures, la planète semble courir plus vite que nos réponses. Dans ce contexte, comprendre l'ampleur du phénomène et ses conséquences devient plus qu'une urgence mais un impératif pour agir avant que la situation ne devienne irréversible. Les vagues de chaleur de 2025 confirment une tendance qui s'impose désormais comme une réalité incontournable. Elles sont plus longues, plus intenses et plus meurtrières que celles des années précédentes, d'après les chiffres des organisations mondiales. Derrière ces températures records, c'est toute une dynamique climatique qui se dessine et qui bouleverse la santé des populations, les économies et la stabilité des infrastructures. En effet, selon le rapport conjoint de l'Organisation météorologique mondiale et du Met Office britannique, publié en mai 2025, il existe une probabilité de 70% que la moyenne mondiale pour la période 2025-2029 dépasse le seuil de +1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle. De même, des experts cités par des médias, estiment également à 80% le risque qu'une année de ce quinquennat batte le record historique de 2024. Autrement dit, les canicules que connaît la planète depuis le printemps dernier ne sont qu'un « avant-goût » d'un futur encore plus extrême. La planète sous forte chaleur En fait, entre mai et août 2025, plusieurs régions du monde ont été placées sous une chaleur accablante, franchissant régulièrement la barre des 40 °C et atteignant parfois 50 °C. par ailleurs, selon des données relayées par les médias, en Europe du Nord et du Sud-Est, comme en Suède, dans les Balkans ou en Turquie, des relevés de 50,5 °C ont été enregistrés, déclenchant feux de forêt et vagues d'hospitalisations. En Asie de l'Ouest, notamment en Iran et en Irak, la situation a provoqué des coupures d'électricité, des pénuries d'eau et la fermeture des écoles. Outre-Atlantique, le sud-ouest des Etats-Unis et le nord du Mexique ont souffert de températures supérieures à 45 °C, tandis que l'Afrique du Nord a subi un épisode similaire. Partout, les populations les plus fragiles ont été les premières à payer le prix de cette surchauffe planétaire. Lire aussi : La filière marocaine de l'avocat fragilisée par la canicule A cela s'ajoute, les données de l'observatoire européen Copernicus qui confirment l'ampleur du phénomène. En effet, juin 2025 a été le mois le plus chaud jamais enregistré en Europe de l'Ouest, et juillet s'est classé au troisième rang des mois les plus chauds sur Terre. Des pays comme la Chine, le Japon et plusieurs Etats d'Europe ont franchi des records vieux de plusieurs décennies. Dans le même contexte, selon les données de Climate Central, la World Weather Attribution et la Croix-Rouge, près de 4 milliards de personnes ont vécu au moins trente jours consécutifs de chaleur extrême entre mai 2024 et mai 2025. De plus, dans 195 pays, le changement climatique a doublé la fréquence de ces journées torrides par rapport à un monde sans réchauffement. En outre, en août 2025, l'OMM et l'Organisation mondiale de la santé ont publié des directives visant à adapter les conditions de travail en extérieur. Les chercheurs estiment en effet que la productivité baisse de 2 à 3% pour chaque degré supplémentaire au-dessus de 20 °C, ce qui accentue les risques économiques. La Croix-Rouge internationale insiste, pour sa part, sur la nécessité de renforcer les systèmes d'alerte précoce, de développer des espaces de rafraîchissement dans les villes et de mieux informer les populations vulnérables. Maroc sous chaleur extrême Au Maroc, la chaleur exceptionnelle de juin et juillet 2025 illustre parfaitement cette tendance mondiale. Les températures ont dépassé 47 °C dans le sud du pays, poussant les autorités à placer plus des trois quarts du territoire en vigilance orange. Fès, Casablanca, Oujda ou encore Benguerir ont enregistré des records inquiétants, jusqu'à +4,28 °C par rapport aux normales, selon les dernières données de la direction générale de la météorologie (DGM). En vrai, Depuis sept ans, le royaume est déjà confronté à une situation de stress hydrique qui fragilise encore davantage sa résilience face aux extrêmes climatiques. Dans les montagnes, certains hôteliers constatent une arrivée inhabituelle de clients venus fuir la chaleur suffocante des plaines, signe que même les comportements sociaux s'adaptent à ces conditions nouvelles.