Lors de la 60e session du Conseil des droits de l'homme à Genève, plusieurs ONG ont mis en avant les avancées réalisées par le Maroc dans ses provinces du Sud, tout en appelant à une attention accrue sur la privation du droit au développement dans les camps de Tindouf. Le droit au développement a été au cœur des débats vendredi au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, où les efforts du Maroc dans ses provinces du Sud ont été présentés comme un modèle à suivre. Des ONG ont salué les investissements engagés depuis 2015 par Rabat pour améliorer les infrastructures, l'éducation, la santé et l'emploi dans ces régions, tout en dénonçant en parallèle les violations subies par les populations sahraouies dans les camps de Tindouf, en Algérie. S'exprimant au nom de l'ONG italienne Il Cenacolo, Dahi Ahl El Khattat a souligné que le « modèle intégré de développement » lancé par le Maroc il y a une décennie a produit des résultats tangibles pour les habitants. « Ces politiques placent les citoyens au cœur des priorités », a-t-il affirmé, rappelant que les rapports du Secrétaire général de l'ONU eux-mêmes reconnaissent les progrès réalisés dans la région en matière de développement durable et inclusif. En contraste, l'intervenant a dénoncé « l'absence totale de droit au développement » dans les camps de Tindouf, gérés par le Polisario. Il a pointé des restrictions persistantes à la liberté de circulation, à l'accès au travail et à la propriété, ainsi que le refus d'un recensement par les instances humanitaires, en violation du droit international. Cette situation, a-t-il insisté, exige une attention urgente du Conseil. Mme Aicha Duihi, représentant l'ONG Promotion du Développement Economique et Social (PDES), a élargi le débat en évoquant les défis structurels freinant le développement dans plusieurs pays africains. Elle a insisté sur les effets combinés du changement climatique, des conflits et de l'instabilité politique, qui aggravent les inégalités dans l'accès à l'éducation, aux soins de santé et aux opportunités économiques. Les deux intervenants ont conclu en réaffirmant que le droit au développement constitue un droit fondamental devant bénéficier à toutes les populations, sans discrimination ni exclusion. Ils ont appelé à renforcer la gouvernance inclusive, la coopération régionale et l'action internationale pour garantir que ce droit soit respecté, dans un cadre qui conjugue dignité humaine et justice sociale.