Lors du dialogue interactif sur le droit au développement ayant lieu à l'occasion de la 60ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, Aïcha Duihi, défenseure des droits de l'homme, représentante de l'ONG PDES (Promotion du Développement économique et social) a alerté sur la situation alarmante des Sahraouis vivant dans les camps de Tindouf, privés d'accès à leurs droits fondamentaux dans un environnement où l'État de droit est inexistant. Aïcha Duihi a rappelé que le droit au développement n'est pas seulement un principe juridique ; il est essentiel pour garantir la dignité humaine et permettre l'émancipation individuelle. Dans les camps de Tindouf, ce droit reste largement inaccessible. Transformés en zones militarisées sous contrôle d'un groupe armé, et avec la complicité des autorités algériennes, ces espaces privent les Sahraouis de libertés fondamentales : accès au travail, droit à la propriété, liberté de circulation et reconnaissance administrative par les instances internationales telles que le Haut-Commissariat pour les réfugiés. Elle a également souligné les efforts du Royaume du Maroc dans ses provinces du Sud, où des initiatives concrètes ont été mises en place pour promouvoir le développement humain. Depuis 2015, un programme ambitieux doté de plus de 8 milliards de dollars a permis d'améliorer les secteurs de l'éducation, de la santé, des infrastructures et de l'emploi, offrant ainsi aux populations sahraouies des perspectives réelles et durables. Ces progrès ont été reconnus et salués dans plusieurs rapports des Nations Unies. Aïcha Duihi a appelé le Conseil des droits de l'homme à surveiller attentivement la situation dans les camps de Tindouf et à rappeler à l'État hôte ses obligations internationales. Selon elle, il est impératif que tous les Sahraouis, y compris ceux confinés dans ces camps, puissent exercer pleinement leur droit au développement, tout comme leurs compatriotes vivant dans les provinces du Sud marocaines. En conclusion, elle a insisté sur l'urgence d'une action internationale concrète afin que le droit au développement ne demeure pas une promesse théorique mais devienne une réalité tangible pour tous.