Quatorze pays, dont le Maroc, ont officialisé la création du « Future of Investment and Trade Partnership » lors d'une réunion ministérielle virtuelle. Cette initiative vise à consolider le rôle des petites et moyennes économies dans le système commercial mondial. Pour le Royaume, il s'agit d'un levier stratégique pour mettre en avant sa position de hub régional et renforcer son influence dans les débats multilatéraux. Quatorze pays ont annoncé la création du « Future of Investment and Trade Partnership » (FITP) lors d'une réunion ministérielle virtuelle tenue le 16 septembre 2025, selon un communiqué du Secrétariat d'Etat à l'économie suisse. En effet, cette initiative regroupe les Emirats arabes unis, Brunei, le Costa Rica, l'Islande, le Liechtenstein, le Maroc (représenté par le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour), la Nouvelle-Zélande, la Norvège, le Panama, le Chili, le Rwanda, Singapour, la Suisse et l'Uruguay. L'événement s'est déroulé en présence de la directrice générale de l'Organisation Mondiale du Commerce, Ngozi Okonjo-Iweala, connectée par visioconférence. Lire aussi : « Moroccan Youth Voice » : Une mobilisation numérique booste les revendications citoyennes Selon la source, ce partenariat a été conçu comme une coalition de « petites et moyennes économies » tributaires du commerce international. En parallèle, il vise à renforcer le système commercial « fondé sur des règles » et à créer une plateforme souple où les membres peuvent coopérer autour de thèmes tels que la résilience des chaînes d'approvisionnement, la facilitation des investissements, la réduction des barrières non tarifaires et l'intégration des technologies émergentes. Le texte constitutif rappelle que le FIT Partnership est le fruit de douze mois de discussions. En outre, les objectifs assignés portent sur cinq volets principaux. Ils visent à offrir une influence collective aux pays membres dans les débats commerciaux internationaux et à lancer des initiatives thématiques pour répondre aux défis émergents du commerce mondial. Il s'agit également d'instaurer un espace de dialogue informel entre économies ouvertes afin d'aborder les enjeux liés aux échanges et aux investissements, de bâtir de nouvelles alliances face aux incertitudes pesant sur la politique commerciale et de rapprocher les acteurs privés pour qu'ils participent davantage à l'élaboration de solutions. Par ailleurs, pour le Maroc, ce nouveau cadre complète les accords bilatéraux et régionaux déjà en vigueur, qu'il s'agisse de ses relations avec l'Union européenne, les Etats-Unis ou ses partenaires africains. Selon les experts, en intégrant le FIT, le Royaume consolide sa capacité à défendre une libéralisation des échanges adaptée aux économies émergentes, tout en cherchant à renforcer son attractivité pour les investissements directs étrangers. Les réformes récentes, dont la révision du Code des investissements, s'inscrivent dans cette dynamique. Le volet technologique est aussi une priorité. Le Maroc, engagé dans son plan « Maroc Digital 2030 », pourra utiliser cette plateforme pour valoriser ses avancées en matière de numérisation douanière, de solutions de traçabilité et de projets liés aux énergies renouvelables. Sa participation illustre un engagement résolu en faveur de la modernisation des échanges internationaux et du rapprochement entre décideurs publics et acteurs économiques privés. La prochaine étape du FIT Partnership sera marquée par une réunion ministérielle prévue en novembre à Singapour, au cours de laquelle les membres seront invités à préciser les initiatives concrètes qui découleront de cette coopération.