Dans un communiqué dont Maroc Diplomatique détient une copie, la Confédération estime qu'il est impératif que le pharmacien ait accès au Dossier Patient Partagé, au même titre que les autres professionnels de santé. A la suite d'une réunion de son Conseil national, réservé à la Feuille de Soins Electronique (FSE) et au Dossier Patient Partagé (DPP), jeudi 16 octobre, et dont le contenu a été rendu public ce vendredi 17 octobre, la Confédération des Syndicats des Pharmaciens du Maroc (CSPM) appelle à une digitalisation avancée et équitable du système de santé. Cette réunion, rappelle la Confédération, intervient après une rencontre tenue avec la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), durant laquelle la Confédération a exposé sa vision pour garantir la réussite du chantier de digitalisation du système de santé. L'organisation insiste sur la nécessité d'intégrer le Dossier Pharmaceutique (DP) dans le DPP. Lire aussi : Pharmaciens en colère : le statu quo gouvernemental fait planer la menace de faillites massives « Il ne peut y avoir de Feuille de Soins Electronique sans médicament. C'est à travers ce dossier que le pharmacien pourra exercer pleinement son rôle professionnel et scientifique, notamment en matière de dispensation, de suivi thérapeutique, d'éducation du patient et de prévention », indique la CSPM dans son communiqué. La révision du cadre légal Parmi les principales mesures défendues par la Confédération : une rémunération juste pour chaque acte numérique effectué par le pharmacien, une contribution matérielle pour la normalisation et l'équipement des officines (lecteurs, logiciels, dispositifs) afin d'accompagner la transition digitale, la révision du cadre légal, notamment la loi 19-22, jugée inadaptée à la réalité de la profession ou encore le respect du circuit pharmaceutique pour la délivrance et le remboursement des dispositifs médicaux stériles. « Digitaliser la santé, c'est aussi valoriser le pharmacien. Nous croyons à une transformation réussie, juste et partagée, fondée sur la confiance et le respect mutuel », conclut le communiqué.