Alors que les Etats-Unis entament mercredi leur quatrième semaine de paralysie budgétaire, le secteur aérien intensifie la pression sur le Congrès pour mettre un terme à ce « shutdown », devenu le deuxième plus long de l'histoire du pays. Dans les aéroports du pays, l'inquiétude grandit parmi les quelque 63.000 contrôleurs aériens et agents de la sécurité des transports. Considérés comme essentiels, ils sont tenus de travailler sans percevoir de salaire tout au long du shutdown. Cette situation résulte de l'impasse persistante au Congrès, où Républicains et Démocrates peinent à s'accorder sur l'adoption d'un nouveau budget après plus de trois semaines de blocage. Au cœur du débat, un désaccord persistant oppose le parti du président américain Donald Trump, qui souhaite prolonger le budget actuel, aux Démocrates, qui réclament l'extension de subventions pour des programmes d'assurance santé destinés aux foyers à faibles revenus. Lire aussi : Etats-Unis : la paralysie budgétaire entre dans sa troisième semaine sans issue en vue La situation dans les aéroports rappelle le précédent shutdown de 2019, lorsque plusieurs contrôleurs et agents de sécurité s'étaient mis en arrêt maladie plutôt que de travailler sans rémunération, entraînant d'importants retards. Cette crise avait alors contribué à mettre fin à la plus longue paralysie budgétaire de l'histoire américaine, qui avait duré 35 jours, également sous la présidence de Donald Trump. Selon les estimations du cercle de réflexion Bipartisan Policy Center, plus de 700.000 fonctionnaires fédéraux se retrouvent au chômage technique sans rémunération, tandis qu'environ 700.000 autres doivent continuer à travailler sans être payés jusqu'à la fin du blocage.