Qu'il s'agisse d'inondations, de séismes ou d'effondrements, la société marocaine fait preuve d'une capacité remarquable de mobilisation, rapide et largement spontanée. Cette solidarité, perceptible aussi bien sur le terrain que sur les plateformes numériques, met en lumière un trait profondément ancré de l'identité collective marocaine. Au-delà de leurs conséquences dramatiques, les catastrophes naturelles révèlent une solidarité sociale exceptionnelle. À Al Haouz, à Fès ou encore à Safi, des citoyens se mobilisent avec un objectif commun, celui de venir en aide aux sinistrés. Associations de la société civile, personnalités publiques et simples citoyens unissent leurs efforts, multipliant les appels à l'aide directe, aux dons de sang et aux collectes de fonds. Sur le terrain, les volontaires affluent vers les zones sinistrées pour apporter une assistance concrète. Parmi eux figurent souvent des habitants des villes ou des quartiers touchés, engagés dans des actions de sauvetage, de nettoyage et de reconstruction. Cette aide se manifeste également et selon les circonstances par la distribution de produits de première nécessité, de denrées alimentaires, de vêtements et de couvertures. En parallèle, quand besoin est, des campagnes de don de sang sont organisées dans plusieurs villes du Royaume, mobilisant un large public, comme ce fut notamment le cas lors du séisme d'Al Haouz. Lire aussi : Catastrophes naturelles : La taxe de solidarité sur les assurances passe à 1,5% au Maroc Dans l'espace numérique, les influenceurs jouent un rôle déterminant dans l'amplification de cette mobilisation. Disposant d'un fort pouvoir de diffusion de l'information, ils sensibilisent leurs communautés, relaient les appels à l'aide et contribuent à identifier les besoins les plus urgents. Leur intervention facilite également la coordination entre les différents acteurs de la société civile, accélérant ainsi la réponse citoyenne et élargissant la participation bien au-delà des zones directement touchées. La singularité de ce mouvement de solidarité réside avant tout dans son caractère spontané. Il s'inscrit dans une tradition profondément enracinée, transmise de génération en génération, fondée sur la bienveillance et l'entraide. Etudiants, professionnels, commerçants ou familles participent chacun selon leurs moyens, souvent en dehors des cadres institutionnels formels. L'image d'un vieil homme offrant un demi-sac de farine lors du séisme d'Al Haouz demeure, à cet égard, un symbole fort de l'esprit de solidarité du peuple marocain. Ces initiatives illustrent la capacité de la société marocaine à s'organiser efficacement en période de crise, ainsi que son sens du leadership collectif. En coordination avec les autorités, la société civile contribue à la mise en place de dispositifs humanitaires efficaces lors de crises de ce genre. Au-delà de l'urgence, cette mobilisation renforce le sentiment de patriotisme, entretient la cohésion sociale et consolide les liens entre les citoyens, en particulier envers les populations les plus vulnérables.
