Les relations avec le Maroc sont un "pilier" de la politique étrangère américaine (Directeur au Hudson Institute)    Maroc - France : Les villes de Dakhla et de Nice renforcent leur coopération    Alphavest Capital et Boeing vont établir des centres d'excellence aéronautique au Maroc    Marhaba 2025 : Les entrées dépassent déjà un million de passagers (+13,30%)    Football : Gianni Infantino et Patrice Motsepe rendent hommage à Ahmed Faras    Six Moroccan referees appointed for CHAN 2024 in East Africa    Fútbol: Gianni Infantino y Patrice Motsepe rinden homenaje a Ahmed Faras    Le PJD condamne les menaces d'Akhannouch contre le maire de la commune de Tabant (Aït Bouguemez)    La campagne chinoise « Voyage de la lumière » redonne la vue à des centaines de patients à Chefchaouen    CHAN 2024: Seis árbitros marroquíes designados    Ndusi Ruziga : « Nous sommes ici pour promouvoir les opportunités en RDC »    Pensions de retraite : la galère des néo-retraités de la Fonction publique    Ferhat Mehenni honoré lors d'une prestigieuse cérémonie internationale à Paris    Peng Liyuan assiste à un événement sur l'amitié entre les jeunes chinois et américains    Les Marocains représentent 8,8 % des victimes de délits de haine recensées en Espagne en 2024    Ferhat Mehenni salue l'«intransigeance salutaire» de l'Union européenne face à l'Algérie, un «Etat voyou incapable de respecter la parole donnée»    Même habitué, "Dbibina" s'étonne toujours de l'extraordinaire légèreté du "Monde"    Akhannouch : L'organisation du Mondial 2030, un accélérateur de transformation stratégique    El Aynaoui se rapproche de Rome    Inauguration d'un Centre de Médecine Traditionnelle Chinoise à Mohammedia : L'Ambassade de Chine au Maroc renforce la coopération sanitaire entre Rabat et Pékin    Selon le prestigieux institut américain WINEP, «Alger pourrait contribuer à persuader le Polisario d'accepter un modèle négocié d'autonomie, la proposition marocaine servant de canevas»    Port de Dakhla Atlantique: Un taux d'avancement des travaux de 40%    Data Centers au Maroc : comment ça marche ?    Le Ghana sollicite l'expertise marocaine dans la régulation du cannabis à usage contrôlé    Festival : Jazzablanca, un final éclatant de stars et de jeunes talents    Minéraux critiques: Leila Benali appelle à l'adoption d'un cadre ESG africain pour assurer la transition énergétique    Play-offs – Division Excellence (H) : L'ASS relance le suspense, un troisième match décisif face à l'IRT    Euro (f) Suisse 25 : L'Angleterre renversante et demi-finaliste au bout du suspense    Mobile Payment : Al Barid Bank lance sa solution    L'UE adopte un 18e paquet de sanctions contre la Russie    La France met fin à sa présence militaire au Sénégal    Surtourisme: Barcelone compte réduire sa capacité d'accueil de bateaux de croisière    Nadia Fettah: « Tous les partenaires sont convaincus de la nécessité d'une solution consensuelle »    Le temps qu'il fera ce vendredi 18 juillet 2025    Les températures attendues ce vendredi 18 juillet 2025    Talbi El Alami reçoit Jacob Zuma, ancien président d'Afrique du Sud    L'Humeur : Timitar, cette bombe qui éclate mou    Rabat : Remise des Prix de la 5e édition de la presse parlementaire    Ould Errachid reçoit l'ancien président d'Afrique du Sud et leader du parti MK, Jacob Zuma    Summer Series Au Blast : Un été en live, au cœur de la ville ocre    Le ministère français de la Culture salue l'essor culturel du Maroc    Maroc : Ahmed Faras, une légende du football de Chabab Mohammedia à la gloire continentale    Real Madrid : l'espoir subsiste pour la signature d'Abdellah Ouazane    CAN féminine: « les joueuses sont motivées pour décrocher le billet des demi-finales » (Jorge Vilda)    Festival des Plages Maroc Telecom : Une soirée d'ouverture réussie à M'diq sous le signe de la fête et du partage    Temps'Danse fait rayonner le Maroc à la Coupe du monde de danse en Espagne    2ème édition du Festival national de l'Aïta : El Jadida ouvre le bal sous le thème: Fidélité à la mémoire, ouverture sur l'avenir".    Les prévisions du jeudi 17 juillet 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Forum Partenariats Public-Privé Afrique : l'initiateur, Daouda Coulibaly, à cœur ouvert
Publié dans Maroc Diplomatique le 13 - 11 - 2018


Entretien réalisé par Ababacar Sadikh TOP

Dans le cadre de la deuxième édition du Forum Partenariats Public-Privé Afrique 2018 qui s'est passé à Casablanca, Maroc diplomatique est allé à la rencontre de l'initiateur de cet évènement portant sur le thème « Promouvoir l'Agriculture et les Technologies de l'Information grâce aux Partenariats Public-Privé. » Dans cette interview, Monsieur Daouda Coulibaly, président du Forum a abordé le cas spécifique de l'Afrique.
Monsieur Coulibaly, merci d'avoir accepté de nous accorder cette interview. Tout au long du Forum sur les Partenariat Public-Privé Afrique, le Maroc a été un exemple d'envergure, veuillez revenir dessus avec des exemples précis ?
Daouda Coulibaly. Le Maroc, comme on l'a dit, a énormément d'exemples de Partenariats Public-Privé Afrique réussis à la fois dans le secteur de l'agriculture comme dans celui des technologies de l'information et de la communication. Pendant ce Forum, nous avons prévu de visiter des installations des entreprises notamment celles qui sont logées au Tecnopark de Casablanca qui est un exemple de Partenariats Public-Privé Afrique réussis dans la mesure où c'est un ouvrage qui a été financé en grande partie par les secteurs privés en partenariat avec l'Etat du Maroc. Il existe depuis bientôt 18 ans et est une très belle réussite qui, aujourd'hui, est en train de se multiplier dans d'autres villes marocaines puisqu'il y a le Tecnopark de Tanger, de Rabat et je pense que y en aura dans d'autres villes du Maroc. Donc effectivement c'est un exemple pour nous et qui peut servir d'inspiration pour les Etats africains.
→Lire aussi : Forum Partenariats Public-Privé Afrique 2018 : les PPP, la solution au développement
Ensuite, sur le plan agricole, nous avons énormément d'exemples, le Maroc a réussi sa révolution verte grâce, surtout, à la maîtrise d'eau. Et cette maîtrise n'a été possible que grâce à des investissements importants dans le domaine de l'irrigation, lesquels investissements ont été pour la plupart réalisés dans le cadre d'un Partenariat Public-Privé Afrique. Nous pouvons citer les terres irriguées situées dans la région du Sousse à travers lesquelles 10 mille hectares ont été aménagés avec une mise à disposition de l'eau aux agriculteurs. Il y a également le projet dans la région de El Jadida qui va aussi concerner plusieurs milliers d'hectares.
N'y a-t-il pas des défis à relever dans le cadre juridique pour faciliter l'investissement public privé ?
Exactement. Aujourd'hui dans la plupart des pays africains, il faut dire que beaucoup d'efforts ont été faits dans le sens où une loi PPP a été votée dans les cinq dernières années par beaucoup de pays. Aujourd'hui, presque tous les pays de l'Afrique de l'ouest ont une loi PPP sinon sont sur le point d'en voter une. Donc je pense que sur le plan juridique, des dispositions sont en train d'être prises. En vérité, la question n'est presque plus au niveau juridique mais plutôt, au niveau de l'information et de la formation. Pour un Etat, entreprendre un projet PPP et le mener jusqu'au bout nécessite beaucoup d'expertises, de temps et une bonne préparation. Et il se trouve que malheureusement, nos Etats, le plus souvent, ne sont pas outillés pour. Ils n'ont pas les ressources internes adéquates. Ainsi, il va de soi que pour mener des projets à terme, il faut que les Etats s'associent aux acteurs privés. C'est la raison pour laquelle nous mettons à disposition ce cadre de rencontre, à travers le Forum Partenariats Public-Privé Afrique, qui permet aux dirigeants du secteur public de pouvoir rentrer en contact avec les acteurs du privé qui sont concernés par la problématique.
L'Afrique a besoin de 100 milliards d'investissement chaque année mais on a du mal à mobiliser cette somme alors qu'est-ce qui bloque et qu'est-ce qu'il faudrait faire pour changer cette situation ?
Plusieurs facteurs bloquent la mobilisation des ressources financières pour les Partenariats Public-Privé Afrique. En effet, les ressources propres, je veux dire les ressources internes, ne suffisent pas pour financer. Malheureusement les Etats n'ont pas les ressources internes suffisantes pour faire face aux besoins de financement. Maintenant il faut aller le chercher ailleurs. Il se trouve que jusqu'ici l'Afrique a toujours eu des partenaires financiers appelés partenaires traditionnels qui s'alignent sur le système des nations unies notamment la banque mondiale, le FMI, et certaines banques d'affaires reconnues qui aident l'Afrique à financer ses projets. Mais malgré toutes ses ressources, l'insuffisance est encore présente et le gap reste très important. Jusqu'ici l'Afrique n'arrive pas à lever la moitié de ses besoins en ressources naturelles car nous sommes entre 40 à 45%. Et il est important de signaler que sur ces 40 à 45 % que l'Afrique arrive à mobiliser, seuls 0 à 25% sont financés en mode PPP, ce qui reste très infime contrairement à d'autres parties du monde, l'Europe par exemple est autour de 60% pour les Partenariats Public-Privé.
Justement lorsque l'on parle de Partenariats Public-Privé Afrique, lorsque l'on parle de nos Etats on se rend compte d'emblée que l'Afrique n'est pas un ensemble compact, est-ce que cette diversité des profils n'influe pas sur votre façon d'attirer les investisseurs puisque chaque pays à ses spécificités ?
Votre question est très pertinente. C'est tout à fait juste. La problématique du foncier est très dépendante des pays car n'ayant pas le même arsenal juridique en matière d'accès à la propriété foncière ou en matière d'utilisation du foncier d'un pays à un autre.
Le Maroc, effectivement, a cet avantage-là. En effet, ici la plupart des terres agricoles appartiennent à l'Etat donc ne sont pas des priorités privées. Ce qui facilite au Royaume à mener des projets d'envergure sans forcément se retrouver avec des problèmes d'expropriation, même si cela arrive parfois.
→Lire aussi : 10e Congrès national de la route: El Othmani appelle à consolider le partenariat public-privé
Il est vrai que, malheureusement, dans beaucoup de pays d'Afrique, la question foncière pose problème mais il s'agit d'une question de vision puisque l'Etat est une puissance publique qui oriente sa politique en fonction de ses priorités. S'il met le développement de l'agriculture au centre de ses priorités, il doit se donner les moyens d'y arriver en rendant les terres le plus disponible possible pour des Partenariats Public-Privé Afrique efficients.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.