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Les raisons de la rupture des relations de l'Arabie Saoudite et d'autres pays du Golfe avec le Qatar
Publié dans PanoraPost le 06 - 06 - 2017

Coïncidence ou pas, c'est une quinzaine de jours après le départ du président américain Donald Trump de Riyad que l'Arabie Saoudite et d'autres pays du Golfe ont décidé de rompre, aussi brutalement que spectaculairement, leurs relations politiques et économiques avec l'émirat du Qatar. Il s'agit de la crise diplomatique la plus grave depuis la création du Conseil de Coopération du Golfe en 1981.
L'Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn, le Yémen et l'Egypte ont donc rompu les liens diplomatiques avec le Qatar, ce lundi 5 juin. Officiellement, Riyad et ses alliés accusent Doha de soutenir le « terrorisme » et de déstabiliser la région. Mais les raisons sont ailleurs, puisque le froid entre Riyad et Doha remonte à plusieurs années déjà.
Et la principale de ces raisons réside dans la question des relations avec l'Iran. On sait la République islamique très fortement opposée au royaume wahhabite pour le leadership régional au Moyen-Orient. Or, le Qatar entretient d'excellentes relations avec l'Iran. Le Golfe persique les sépare sur 200 km, et un très important gisement de gaz offshore est conjointement exploité par Doha et Téhéran.
Quand Trump était à Riyad, il avait déclaré l'Iran et l'organisation terroriste dite « Etat islamique » comme le nouvel axe du mal si « cher » à George Bush. Et considérant les relations de Doha avec les dirigeants de Téhéran, le raccourci était facile pour les Saoudiens pour rompre avec le Qatar, entraînant d'autres pays de la région. Ils se sont senti pousser des ailes après le blanc-seing présidentiel américain, contrairement à l'ère Obama.
Mais il y a aussi le soutien indéfectible qu'apporte l'émir Tamin Bin Hamad à la confrérie des Frères musulmans, que les Saoudiens abhorrent par-dessus tout car bien que la confrérie n'ait aucun lien avec les Ikhwan qui avaient aidé le fondateur de la dynastie al-Saoud à asseoir son autorité sur le pays dans les années 1920, le radicalisme de ses membres est craint par Riyad. Les Frères musulmans ne cachent d'ailleurs pas leur rejet du régime wahhabite d'Arabie Saoudite, et leur répression par le président égyptien al-Sissi avait été conduite sous l'œil grandement approbateur et très bienveillant des Saoudiens.
Et puis la question d'al Jazeera, le bras médiatique et agressif de Doha dans le monde arabe... Riyad avait fermé son bureau en Arabie Saoudite puis avait mené une guerre permanente contre la chaîne de télévision qui soutient les Frères musulmans en Egypte et en Tunisie. Le Qatar est d'ailleurs considéré comme l'un des principaux bailleurs de fonds des Frères musulmans égyptiens et des groupes proches de cette confrérie dans les pays du « printemps arabe ».
Et c'est ainsi et pour ces raisons que les mesures suivantes ont été prises à l'encontre de Qatar :
1/ Rupture immédiate des relations diplomatiques avec le Qatar. Le Bahreïn et les Emirats ont demandé à leurs diplomates de quitter Doha dans les 48 heures et intimé l'ordre aux diplomates qataris de quitter les territoires émiratis et bahreïni durant la même période.
2/ Interdiction des espaces aériens des cinq pays aux vols de la compagnie aérienne qatarie ainsi que la suspension des dessertes aériennes et maritimes avec ce pays dans les 24 heures.
3/ Les compagnies Etihad, Emirates et flydubai des Emirats arabes unis ont suspendu les vols sur Doha à partir de mardi matin. Qatar Airways a pour sa part suspendu ses liaisons avec l'Arabie saoudite, dont la compagnie nationale Saudia a pris une mesure similaire.
4/ Fermeture de la frontière terrestre entre l'Arabie saoudite avec le Qatar. Cette frontière était l'unique point de passage des biens importés par voie terrestre par Qatar à travers l'Arabie saoudite. Selon Al Arabiya, la quantité énorme des matériaux de construction engloutie par les projets de la Coupe du monde 2022, prévue dans le petit émirat, passe par cette frontière.
5/ Interdiction pour les ressortissants de ces pays, notamment l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Bahreïn de se rendre au Qatar et vice versa.
6/ Les ressortissants du Qatar, visiteurs ou résidents permanents en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et au Bahreïn sont dans l'obligation de partir dans un délai de 14 jours. Cette mesure contredit un accord sur la libre circulation au sein du Conseil de coopération du Golfe.
7/ Seuls les pèlerins du Qatar peuvent se rendre sur les lieux saints musulmans en Arabie saoudite.


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