Un Sud-africain a été arrêté et accusé d'avoir publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il a lancé des violences raciales contre le président Cyril Ramaphosa, a annoncé jeudi la police. C'était le dernier incident de ce type à provoquer un tollé en Afrique du Sud et à montrer les tensions raciales qui perdurent plus de deux décennies après la fin du régime de l'apartheid. Dans la vidéo sur Twitter, un homme s'identifie comme Kessie Nair et dit: «Je demande par la présente au président de l'Etat kaffir, M. Cyril Ramaphosa, d'être accusé de frapper cette nation pour avoir opprimé cette nation. Le «mot K», comme on l'appelle en Afrique du Sud, est l'argot de l'apartheid pour une personne noire et est considéré comme une insulte profondément offensive au même titre que le «mot N» aux Etats-Unis. L'homme comparaîtra devant un tribunal de la province du Kwa-Zulu Natal pour inculpation d'avortement et incitation à la violence publique après son arrestation mercredi, a déclaré un porte-parole de la police. L'Afrique du Sud reste profondément marquée par son passé d'apartheid et de colonisation. Le mois dernier, certains magasins Nike ont fermé après qu'un homme blanc sud-africain, censé avoir des liens avec la société américaine de vêtements de sport, a posté une vidéo dans une station balnéaire en disant: «Et pas un kaffir en vue. Enfoncer le paradis sur terre. » En mars, un tribunal a condamné une femme blanche à trois ans de prison, avec un an de suspension, pour avoir proféré des insultes racistes contre un policier noir.
