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Enquête du Haut Commissariat au Plan : La jeunesse marocaine s'inquiète pour son avenir
Publié dans Yabiladi le 04 - 06 - 2012

Dans le sillage d'études menées par de nombreuses institutions, le Haut Commissariat au Plan (HCP) vient à son tour de dévoiler les résultats préliminaires de son enquête sur les jeunes marocains. Ceux-ci révèlent entre autres l'inquiétude grandissante de cette catégorie de la population vis-à-vis de la cherté de la vie et du chômage ainsi que son manque de confiance dans les institutions du royaume. L'étude corrobore ainsi les conclusions des précédentes enquêtes.
Vendredi 1er Juin, le Haut commissaire au plan, M. Ahmed Lahlimi présentait à Rabat les résultats préliminaires de la toute dernière étude du HCP portant sur la jeunesse marocaine. Loin d'infirmer les conclusions des dernières enquêtes menées, parmi lesquelles celle de la Banque Mondiale ou de Bidaya, ceux-ci sont venus actualiser les appréhensions déjà largement connues inhérentes à cette catégorie de la population. «Les jeunes marocains souffrent d'une série de problèmes, mais restent attachés à certaines constantes, et s'intéressent à la politique même s'ils ne la pratiquent pas sur le terrain». Voici à quoi pourrait se résumer de façon générale les premières conclusions de l'Enquête nationale conduite par le Haut Commissariat au Plan.
L'emploi : principale préoccupation des jeunes
Portant sur un échantillon de 5 000 jeunes âgés de 18 à moins de 45 ans (31% âgés entre 18 et 24 ans, 37% entre 25 et 34 ans et 32% entre 35 et 44 ans), l'Enquête a été conduite entre les 21 mars et 5 avril 2011, soit tout juste un mois après le lancement du Mouvement du 20 février 2011. Elle démontre d'ailleurs que les préoccupations actuelles des jeunes sont dans une large mesure semblables à celles des manifestants qui avaient battu le pavé en février l'an dernier.
Parmi elles, l'emploi est au cœur des préoccupations de la jeunesse marocaine. Culminant à 12% chez les jeunes, contre 9% au niveau national, le chômage est en effet une problématique centrale pour les 18-24 ans (18% contre 5,5% pour les 35-44ans). Selon l'enquête, les jeunes citent d'ailleurs à la quasi-unanimité (96%) l'emploi et l'égalité des chances pour y accéder comme leurs priorités principales, devant la réforme de l'enseignement (83%) et de l'habitat décent (81%).
Si le chômage occupe une telle place dans les préoccupations des jeunes, c'est parce qu'il se répercute directement sur leurs conditions de vie, qu'il précarise en raison de l'absence de perception d'un revenu décent. Selon l'enquête du HCP, l'absence de revenu touche en effet 67% des 18-24 ans, contre 40% des 35-44 ans. Même si contrastés, ces chiffres n'en altèrent pas moins le caractère unanime des incertitudes exprimées par les jeunes marocains quant à leur avenir : pour 84% des 18-44 ans, la cherté de la vie constitue en effet de la source principale d'inquiétude pour les années à venir, suivis de près par le chômage (78%) et la baisse des ressources (78%).
Les jeunes vivent toujours chez papa-maman
Effet domino, la précarité découlant du chômage explique à son tour pourquoi plus de la moitié des jeunes interrogés dans le cadre de cette enquête vivent encore au sein du foyer parental. Cette situation concerne évidement plus particulièrement les jeunes de 18 à 25 ans, et de façon anecdotique, également beaucoup plus les hommes que les femmes (67% contre 41%). Contrairement aux idées reçues cependant, les jeunes célibataires ne sont pas les seuls concernés dans la mesure où moins de 20% d'entre eux (16% exactement) décident de s'installer au domicile parental, même après un mariage ou suite à un divorce (3%). A ce sujet d'ailleurs, l'enquête du HCP révèle que près de la moitié des jeunes (42%) ne pensent pas au mariage à cause de l'absence de moyens financiers (38%), de l'avancement de l'âge (38%) ou encore du destin (41% des filles).
Famille, religion, patrie : le triptyque du système de référence des jeunes
Et pourtant, la famille reste à leurs yeux le principal référentiel qui soit, devant la religion et le patriotisme. Car même s'ils sont 9% à déclarer avoir des difficultés avec leurs parents, évoquant entre autres sources de conflit leurs performances scolaires, la fréquentation sociale ou le respect des questions religieuses, ils sont aussi 54,6% à considérer la famille comme la chose la plus importante de la vie. La religion arrive en seconde position (24,1%) du système de référence des jeunes, devant le patriotisme, le travail, le progrès du pays et les études. Même si l'étude démontre que les jeunes marocains sont plus attachés à leurs familles qu'à leur pays, ils n'en sont pas pour autant moins fiers de leur marocanité : en effet 98,5% d'entre eux soutiennent être fiers d'être marocains.
Pour Lahlimi, cet amour de la patrie est d'ailleurs une donne essentielle qui ajoute à la pression qui repose sur les épaules des dirigeants politiques du royaume. Selon lui, ces derniers vont en effet devoir redoubler d'efforts pour satisfaire les exigences d'une jeunesse qui, même si elle constate une «amélioration de la pratique démocratique au Maroc», n'en demeure pas moins globalement désintéressé par la chose publique locale: seul 1% des jeunes marocains se déclarent de fait adhérent à un parti politique ou membre actif d'un syndicat. Ce désintérêt marqué découle d'un manque de confiance à l'égard des institutions politiques du royaume, mis en exergue une nouvelle fois par l'enquête du HCP (49% des jeunes déclarent avoir confiance dans le gouvernement, 37% dans le Parlement, et 26% dans les collectivités locales). Les partis politiques marocains devront par conséquent en tenir rigueur pour redorer leur image et ainsi profiter du vivier électoral de premier ordre que constitue la population 18-44 ans.


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