Le président du gouvernement de Ceuta, Juan Vivas (Parti populaire) a prononcé hier un discours à l'occasion de la célébration de la Journée de l'autonomie en énonçant cinq «conditions» pour que la ville puisse «avancer» et «se réinventer» après les «crises dévastatrices» auxquelles elle a été confrontée ces derniers mois, notamment en lien avec la situation migratoire du mois de mai. Selon lui, le contrôle du transit au niveau de la zone frontalière avec le Maroc est essentiel, rapporte Eldiario, ainsi que l'entretient de «relations de bon voisinage fondées sur le respect réciproque et la normalisation de ces relations». Ce sont selon lui «des questions d'Etat dont dépendent le présent et l'avenir de [la] ville, et qui, en tant que telles, doivent être abordées au-delà des intérêts partisans ou des couleurs politiques». Face aux problèmes que présentent la frontière avec le Maroc, Vivas a souligné l'importance de «considérer la frontière comme une infrastructure stratégique pour l'Espagne et l'Europe et d'agir en conséquence pour qu'elle fonctionne comme telle et ressemble à ce qu'elle est, afin que le contrôle du transit des personnes soit efficace là où il se trouve, à Tarajal, et non dans le port». Au cours de la cérémonie, une médaille de l'autonomie a été présentée à «la population de Ceuta» pour souligner la «sérénité et maturité avec lesquelles les citoyens ont fait face à l'arrivée irrégulière de milliers de personnes à la frontière à la mi-mai», distinction recueillie par quatre représentants des communautés religieuses traditionnelles de la ville.