A Ceuta, certains Marocains, arrivés dans la ville en mai dernier, et qui ont déposé des demandes d'asile, ont été victimes d'escroquerie. Selon El Faro de Ceuta, des individus s'activent, en effet, dans un commerce relatif aux demandes d'asile, avec lequel ils obtiennent des bénéfices significatifs. Le média s'est entretenu avec deux Marocains qui ont expliqué comment ils sont tombés dans le piège dudit réseau. «On leur a demandé leurs documents pour les photocopier et les modifier, mais en réalité, ils les revendent à d'autres Marocains en modifiant les données», explique le média. Selon la même source, ces documents sont ensuite vendus entre 2 000 et 3 000 euros après avoir été retouchées.
Cette falsification provoque un préjudice à ceux ayant déposé leurs demandes d'asile. Les bénéficiaires légitimes dont les dossiers ont été admis pour traitement ne peuvent pas se rendre dans la Péninsule car «d'autres l'ont fait en utilisant leurs documents falsifiés». Si deux des victimes ont accepté de témoigner, «il y en a beaucoup d'autres, qui n'osent même pas dénoncer par peur», poursuit la même source.
Ces deux jeunes marocains disent avoir «été approchés à proximité du port par des habitants de Ceuta», qui leur ont proposé de leur payer le billet du bateau pour se rendre à la Péninsule, après avoir vérifié que tous deux disposaient de documents pour voyager. Bloqués désormais à Ceuta, ils ne savent pas vers qui se tourner pour obtenir de l'aide et clarifier ce qui se passe et se voient accusés d'avoir commis un délit de falsification de documents alors qu'ils en seraient victimes, conclut El Faro de Ceuta.