M. Hilale: L'ambassadeur algérien délaisse ses responsabilités arabes au Conseil de sécurité au profit de son agenda sur le Sahara à Caracas    L'Espagne met en garde ses citoyens voulant se rendre à Tindouf    Rapprochement Maroc-Irak sous le regard de l'Iran    Will Algeria exit CAF over Morocco jersey dispute ?    Spain warns citizens against travel to Tindouf camps    Les Marocaines U17 s'envolent pour l'Algérie    Coupe arabe de la FIFA : Le Qatar organisera les prochaines éditions    Débats sur les NEET: les éclairages du HCP    Coupe du Trône: l'AS FAR joue pour une place pour le dernier carré    Adidas rend hommage aux artisans marocains avec une collection spéciale    SIEL 2024 : Hommage à Abdelkader Retnani, l'homme qui a révolutionné l'édition marocaine    La Cité Mohammed VI Tanger Tech Attire Deux Leaders Chinois des Batteries Automobiles    Al Hoceima: 10 MDH pour un projet d'irrigation par recyclage d'eaux usées    Gitex Africa Morocco 2024: 1.500 exposants et plus de 50.000 visiteurs attendus    Sahara: Forte participation du Maroc aux travaux du séminaire du C24 au Venezuela    Akhannouch représente SM Le Roi au 33ème Sommet arabe à Manama    Washington annonce une aide militaire de 2 milliards de dollars à l'Ukraine    Financial Times : Le Maroc étudie une demande américaine de participation au maintien de la paix à Gaza    Vladimir Poutine se rendra en Chine les 16 et 17 mai à l'invitation de Xi Jinping    L'Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif parraine le premier bazar de produits artisanaux des personnes à besoins spécifiques à Al-Qods    Le nouveau gouvernement koweïtien prête serment    Marocains séquestrés en Birmanie: une enquête judiciaire ouverte    Sommet arabe: Aziz Akhannouch s'entretient à Manama avec le président irakien    Exclusif – L'Initiative Atlantique du Maroc : Une idée visionnaire et audacieuse pour l'intégration africaine    Marocains séquestrés en Birmanie : L'ambassade suit de près la situation    Moyen Atlas : Le 3e Maroc Rallye équestre, une rencontre entre l'humain et la nature    Après le match RSB-USMA, l'Algérie prévoit-elle de quitter la CAF ?    L'Agence Mondiale Antidopage lève ses sanctions contre la Tunisie    Disparition de la jeune médecin et militante Chaïmae Lasri    Election du bureau exécutif de l'Observatoire marocain de lutte contre la diffamation et l'extorsion    Maroc-Chine: signature d'un accord de coopération pour la réinsertion sociale des détenus    Permis de conduire: Plus de 130.000 inscrits sur la plateforme «Perminou»    US pushes for Arab peacekeeping force in Gaza, with Morocco participation    Les températures attendues ce mercredi 15 mai 2024    Les maladies cardiovasculaires font 4 millions de morts par an en Europe    Découverte d'une nouvelle exoplanète de taille terrestre en orbite autour d'une étoile    Nador. Double arrestation et saisie de 11 kg de cocaïne    Extension des aéroports de Marrakech, Agadir et Tanger: Les appels d'offres bientôt lancés    Marché actions: La confiance des investisseurs au plus haut    Casablanca : l'AMMA organise une manifestation musico-culturelle    Le réalisateur marocain Jérôme Cohen-Olivar présente son nouveau film « Autisto »    SIEL 2024. Latifa Labsir présente son ouvrage sur l'autisme « Tif Sabiba »    Patrimoine architectural : Un accord de partenariat entre la Fondation BMCE Bank et l'UNESCO    La Fondation Abou Bakr El Kadiri lance un nouveau podcast sur l'histoire du Mouvement National    SIEL: La SNRT et son rôle dans la promotion de la culture marocaine    Economie marocaine : la BERD table sur un taux de croissance de 3% en 2024    SM le Roi félicite le Président du Paraguay à l'occasion de la fête nationale de son pays    Feuille de route du Tourisme 2023-2026 : signature de deux contrats d'application régionaux (ministère)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ukraine : Les étudiants marocains entre le dilemme du rapatriement et la continuité de leur cursus
Publié dans Yabiladi le 15 - 02 - 2022

Depuis le regain de tensions entre la Russie et l'Ukraine, les étudiants marocains établis dans le pays bénéficient de la possibilité d'un rapatriement, grâce aux vols organisés à cet effet par la Royal air Maroc et Air Arabia. Mais les universités peuvent poser certaines conditions.
En Ukraine, nombre d'étudiants marocains ont pu bénéficier de vols de rapatriements pour regagner leur pays d'origine, dans un contexte de regain de tension entre Kiev et Moscou. Le week-end dernier, l'ambassade du Maroc en Ukraine a recommandé à ses ressortissants de quitter le pays, par mesure de précaution. Mardi, Air Arabia a indiqué qu'un deuxième vol pour les Marocains résidents en Ukraine sera opéré entre Kiev et Tanger, le 16 février à 03h45. Un troisième est prévu le 17 février, à 05h25.
Ce mardi matin, un avion de la compagnie aérienne a déjà atterri à l'aéroport Ibn Battuta de Tanger, avec 99 étudiants marocains à bord. Les passagers ont été soumis au dépistage de la Covid-19 à leur arrivée, conformément au protocole sanitaire préventif. En Ukraine, le personnel de l'ambassade du royaume s'est rendu à l'aéroport international de Borispol, pour faciliter les démarches de retour au pays, dans le cadre d'une mobilisation en faveur des ressortissants.
La majorité des rapatriés est constituée pour le moment d'étudiants, mais tous n'ont pas encore entrepris leur départ. Certains restent indécis en raison du manque de visibilité sur la suite de leur cursus, ou pour éviter un décrochage en restant malgré les risques et surtout les inquiétudes des familles.
La personne qui a pris la décision d'envoyer un avion pour rapatrier les marocains en Ukraine a beaucoup de courage. Il avait devant lui le ciel d'un pays que tout les compagnies aériennes évitent.
Le pilote et l'equipage ont bien plus de courage. C'est leurs qu'ils risquent pic.twitter.com/FSDGt2ZY0C
— Zouhair ⵣⵓⵀⴰⵢⵔ (@ZouM__) February 15, 2022
Des étudiants rassurés de leur retour
Etudiante en quatrième année de pharmacie l'Université de médecine d'Etat à Dnipro (sud-est de l'Ukraine), Douha a déclaré à Yabiladi ce mardi que «les cours se sont déroulés normalement aujourd'hui», mais qu'elle se prépare à quitter le pays dans le cadre des prochains vols de rapatriement. L'étudiante estime que malgré les tensions avec la Russie, «la situation actuelle en Ukraine est normale pour le moment, y compris dans l'enceinte des universités». En revanche, les étudiants étrangers, du fait de l'éloignement, vivent les événements difficilement, tout comme leurs proches. «Les parents sont effrayés par les nouvelles diffusées sur les réseaux sociaux», a confié Douha, selon qui «l'Université à Dnipro a compris la situation et a tenu une réunion» avec les concernés.
«Les responsables de l'université ont communiqué avec nous. Ils ont répondu à toutes nos questions et nous ont laissé quitter l'Ukraine pour notre santé mentale et celle nos parents. Mais l'un des problèmes est aussi que d'autres établissements n'ont pas permis cela à leurs étudiants, car ils estiment que la situation ne nécessite pas de panique.»
Douha, étudiante
L'étudiante a souligné que parmi ces établissements, «certains ont dit aux concernés que s'ils quittaient le pays, ils seraient expulsés car les études se poursuivent ; ne pas y assister sera considéré comme une absence». Pour que cette catégorie d'étudiants puisse regagner le Maroc sans craindre pour l'année universitaire, «les doyens des universités doivent donner leur accord, mais sur la base d'un courrier de l'ambassade marocaine», qui n'aurait pour le moment pas encore écrit aux établissements, selon Douha.
Cela dit, cette dernière reste rassurée au niveau de son établissement. «Nous n'avons plus peur tant qu'il y a une solution. S'il y a un danger pour nous, nos universités ne nous abandonneront pas, comme cela s'est produit en 2014», a-t-elle estimé. «Je voudrais surtout dire aux parents que vos enfants sont en paix et qu'ils ne risquent pas de s'inquiéter si les Ukrainiens eux-mêmes ne paniquent pas», considère encore l'étudiante.
Des indécisions sur la suite du cursus des étudiants étrangers
Etudiant en quatrième année de médecine dentaire à l'Université de Zaporizhzhia, au sud-est de l'Ukraine également, Walid n'a pas encore de visibilité sur son départ du pays. Au sein de son établissement, les étudiants comme lui ont été autorisés à regagner le Maroc, mais à condition de revenir dans deux à trois semaines si les cours s'organisent toujours de manière régulière, afin de garantir leur place. En attendant que son établissement tranche définitivement, il ne sait pas encore s'il opte pour un retour au Maroc.
«L'Université a pris acte de nos inquiétudes et de celles de nos parents. Il a été convenu que des cours à distance peuvent être suivis, le temps de notre retour au Maroc, mais notre retour est requis, si les tensions avec la Russie n'évoluent pas vers une situation nécessitant une interruption de l'enseignement dans les écoles et les facultés.»
Walid, étudiant
«Nos camarades ukrainiens ne semblent pas aussi inquiets et préoccupés, mais il faut dire que lorsqu'on est étudiant étranger, qu'il y a un éloignement familial important et qu'on ne parle que de tensions entre l'Ukraine et la Russie dans les médias internationaux, la situation est forcément vécue de manière différente», nous a-t-il confié. «Cela dit, nous ne voyons pas réellement les prémices d'une guerre annoncée, du moins à Zaporizhzhia», a nuancé l'étudiant.
«Aujourd'hui encore, nous ne voyons pas un déploiement exceptionnel des forces de l'ordre ukrainiennes dans les rues, que ce soit la police ou l'armée», a affirmé Walid. «Il est vrai que les inquiétudes se sont ressenties, lorsque l'armée russe a été mobilisée au niveau de la frontière, mais Moscou a annoncé ce mardi que ses soldats se retiraient de la zone ; si nous étions à deux doigts d'un conflit armé entre les deux pays, je pense que les choses se seraient passées autrement», a-t-il indiqué, restant dans l'expectative.
Dans ce contexte, les étudiants ne sont pas les seuls à rester dans l'attente, puisque le pays compte aussi de nombreux nationaux installés depuis plusieurs années. De leur côté, les Etats-Unis ont décidé de fermer temporairement leur ambassade dans la capitale ukrainienne pour délocaliser leurs opérations à Lviv, à 70 kilomètres de la frontière avec la Pologne, le temps de connaître l'évolution des tensions dans les jours à venir.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.