Le viol et le meurtre d'une adolescente marocaine dans la ville de Jaen, située dans le sud de l'Espagne, a provoqué une vague de choc et d'indignation chez sa famille et les habitants de la ville. Les enquêtes sont toujours en cours afin de déterminer les circonstances de ce drame. A Jaen, au nord-est de l'Andalousie, une jeune Marocaine de 14 ans a été violée et assassinée par un homme de 22 ans, originaire de la République dominicaine et vivant avec sa famille en Espagne. Le drame remonte à mardi 15 février, après que la jeune fille, Khawla, ait tardé à rentrer chez elle, ce qui a incité sa famille à contacter la police pour la chercher. Plus tard, le tueur, Nazzaryn, contacte la police pour leur avouer le crime commis. Le corps est retrouvé à côté d'une église de la ville. Le jeune homme impliqué dans ce crime est alors arrêté, sur ordre du juge de première instance, pour meurtre et agression sexuelle. Vendredi, il a comparu devant le juge d'instruction, pour entendre ses déclarations, mais il a refusé de témoigner. La cour a finalement entendu trois autres témoins. Après huit heures de procès, le juge, sur la base des enquêtes de la Garde civile, a poursuivi le principal suspect en état d'arrestation, refusant sa demande de liberté provisoire sous caution. Il a également autorisé le rapatriement de la dépouille de la victime vers le Maroc. Le corps de Khawla avait été transféré à l'Institut de médecine légale pour déterminer la cause du décès. Les experts ont conclu qu'elle est morte «asphyxiée». Sit-in pour exiger justice et réparation pour Khawla Les enquêtes préliminaires ont également révélé que la victime n'entretenait pas de relation amoureuse avec le suspect, mais «ils se connaissaient», selon plusieurs médias espagnols. Alors que des enquêtes se poursuivent afin de déterminer les raisons de la commission de ce crime, la police enquête surtout pour savoir s'il y a eu préméditation, d'autant plus que Nazzaryn a des «antécédents d'agressions sexuelles, bien que non criminels». Alors mineur, il aurait auparavant tenté d'avoir d'agresser sexuellement une jeune fille. Dans un post sur son compte Facebook, l'oncle de la victime a déclaré vendredi que la personne impliquée dans l'affaire «a refusé de parler et n'a pas prononcé un seul mot». «La police l'a amené aujourd'hui devant le parquet et l'avocat, qui est la mère du tueur, pousse à le placer dans un hôpital psychiatrique», poursuit l'oncle de Khawla qui dénonce le fait que «la police ait délibérément libéré deux complices». Dans un autre message, il a ajouté qu'il y avait quatre personnes en détention, «le tueur, deux filles et la mère de l'une d'elles». Parallèlement à l'audience, la famille et les proches de la victime ainsi que des associations de la société civile ont organisé un sit-in devant le tribunal, afin d'exiger justice et réparation pour Khawla. L'oncle de la victime a également annoncé qu'il avait été décidé d'organiser une «grande marche sur place dimanche, et une autre le jour où le tueur se présentera aux audiences», prévues dans la ville de Jaen.