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FICAM 2022 : «Le poème de Lamya», un film sur l'empathie en temps de guerre
Publié dans Yabiladi le 07 - 05 - 2022

Résister aux épreuves les plus violentes malgré son jeune âge est l'un des enseignements majeurs qui ont inspiré Rumi, dans son parcours personnel où il a vu la guerre des Mongols, à devenir le poète soufi que le monde connaît depuis le XIIIe siècle. Lamya, une jeune syrienne déplacée, y trouvera le moyen de lutter contre la dureté de la guerre et ses conséquences.
Universel et ancré dans la réalité au niveau régional à la fois, «Le poème de Lamya» sonne comme un écho contemporain au parcours personnel du poète Rumi, dans un langage qui parle au large public de différentes contrées. Le film a été projeté en ouverture du vingtième Festival international du cinéma d'animation de Meknès (FICAM), tenu du 6 au 11 mai. En avant-première nationale, vendredi 6 mai à l'Institut français de Meknès, ce long-métrage a été montré en présence de son réalisateur américain, Alex Kronemer, et Sam Kadi, producteur syro-américain.
Cet opus est l'histoire d'une jeune réfugiée syrienne, Lamya, 12 ans, qui découvre un passage la conduisant vers Rumi, grand poète du XIIIe siècle. Dans une histoire parallèle, Lamya aide Rumi, jeune, à écrire les poèmes qui feront sa grande notoriété, 800 ans plus tard, dans le soufisme et à travers le monde.
«Ce film est parti de deux éléments, à commencer par un déclic que j'ai eu en découvrant que dans son enfance, le poète Djalâl ad-Dîn Rûmî fuyait les invasions, avec sa famille, et il était donc un enfant déplacé. Cette découverte importante m'a laissé revoir autrement tous les écrits de ce grand poète soufi et m'a permis d'avoir une interprétation beaucoup plus profonde de ses textes, en les lisant à partir du parcours personnel de son auteur», a déclaré à Yabiladi Alex Kronemer.
En effet, ce point a permis aux deux coéquipiers de concevoir «Le poème de Lamya» comme une version universelle et contemporaine du parcours de Rumi, puisqu'il s'agit de l'histoire d'une petite fille syrienne, poussée à quitter son pays en guerre, et qui va s'armer de poésie pour affronter les difficultés de la traversée en mer jusqu'en Europe. Avant d'entreprendre son périple, elle a en effet à peine le temps de prendre avec elle «Les poèmes de Rumi», un recueil que son professeur lui a donné. «C'est un film sur l'empathie et nous avons réellement souhaité le faire d'une manière qui puisse parler aux publics de différentes langues», a encore indiqué le réalisateur.
Un exemple de résilience par la force des mots
Cet élément central sur lequel l'histoire est construite est inspiré d'un article de journal qu'Alex Kronemer se souvient avoir lu, à propos d'un groupe de réfugiés syriens. Dans un campement de fortune en Europe, «les ressortissants lisaient les poèmes de Rumi en y trouvant un moyen de guérir des épreuves difficiles vécues lors de leur parcours depuis leur pays». «Cela m'a rendu curieux d'en savoir plus sur Rumi, et c'est là que je découvre que plus jeune, lui aussi, a été contraint à l'éloignement. Rumi faisait aussi beaucoup de cauchemars quand il était petit. J'ai trouvé que la situation de ces jeunes réfugiés croisait quelque part le parcours de Rumi avant qu'il ne soit le poète que nous connaissons tous, d'où nous avons décidé de travailler le film de la sorte», a encore déclaré le réalisateur.
Producteur du film, Sam Kadi a rappelé être lui-même natif de Syrie. «Je vis aux Etats-Unis depuis 23 ans. Je suis honoré de retourner aujourd'hui à la région arabe et au Maroc précisément, dans cette ville historique Meknès, pour vous présenter ce film et ce qu'il raconte de Rumi, un poète que j'ai toujours admiré, ainsi que l'histoire de Lamya dans la ville où je suis né, Alep. Cette histoire est particulièrement personnelle et très proche de mon cœur», a-t-il déclaré.
«Un film a besoin de partir d'une situation particulière qu'est celle de Rumi et de Lamya ici, mais elle nous permet de raconter l'universel, car l'enfance, le déplacement forcé, la migration, la poésie et la force des mots, mais surtout et encore l'empathie, sont des thématiques qui nous parlent tous.»
Alex Kronemer, réalisateur
Avec six autres films, «Le poème de Lamya» est en compétition dans la catégorie long-métrage, dans le cadre de cette vingtième édition du FICAM. Les autres films en compétition dans la même catégorie sont «La traversée» de Florence Miailhe, «Archipel» de Félix Dufour-Laperrière, «Le sommet des dieux» de Patrick Imbert, «Les voisins de mes voisins sont mes voisins» de Léo Marchand et Anne-Laure Daffis, «Ma famille afghane» de Michaela Pavlatova et «La chance sourit à Madame Nikuko» d'Ayumu Watanabe.


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