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France : Un employé musulman licencié fait condamner la préfecture
Publié dans Yabiladi le 02 - 10 - 2012

Mohamed, agent de fret aérien, à l'aéroport de Roissy, à Paris, s'est vu retirer son titre de circulation aéroportuaire, en mars. La prefecture, faute de pouvoir justifier sa décision, a été obligée par le tribunal administratif d'Amiens de lui rendre son badge. Mohamed porte plainte, aujourd'hui, pour discrimination.
Pour 20 euros, Mohamed* a perdu son emploi. C'est, du moins, la seule hypothèse qu'il ait trouvé pour expliquer que la préfecture de Seine-Saint-Denis lui retire son titre de circulation aéroportuaire, en mars, alors qu'il travaille comme agent de fret aérien à l'aéroport de Roissy, à Paris. Pour toute explication, une lettre expliquant que Mohamed n'est pas une personne sûre pour la sécurité aéroportuaire. «On a téléphoné au ministère de l'Intérieur qui nous a dit, officieusement, qu'il alimenterait un réseau islamiste. Il avait juste fait un don de 20 euros pour financer la construction d'une mosquée dans notre ville !», a déclaré son épouse au Figaro. Mohamed a obtenu, par la justice, la semaine dernière, la restitution de son badge. Trop tard. Aujourd'hui, son avocat, Me Hosni Maati porte plainte contre X pour discrimination.
Tout a commencé en 2011 : «la préfecture lui a retiré son autorisation de circulation aéroportuaire, il y a un an», raconte son avocat. Mohamed décide de faire un recours gracieux auprès de la préfecture et du ministère de l'Intérieur. Rapidement, il obtient gain de cause et son badge lui est remis pour un an, en septembre 2011.
2 retraits en 1 an
Six mois plus tard, rebelote : la préfecture lui retire à nouveau son autorisation. «Comme sa démarche, auprès du ministère de l'Intérieur avait fonctionné, la première fois, il a procédé de même, en mars 2012», explique Me Hosni Maati. Cette fois, le temps passe et Mohamed n'obtient pas gain de cause or sans badge, il ne peut travailler à l'aéroport et perd donc tout intérêt pour la société privée qui l'emploie. Il perd donc son emploi et les difficultés s'accumulent. «J'ai dû annuler in extremis l'achat de mon logement. Ma femme, qui était enceinte, a dû retourner vivre chez ses parents avec ma fille de 1 an. Sans la solidarité, je n'aurais même pas pu payer mes factures», raconte Mohamed au Figaro.
En juillet, il prend donc un avocat pour saisir la justice. «Le préfet ne s'est pas rendu à l'audience et ne s'est pas expliqué. Il n'a fourni aucun document pour justifier sa décision d'exclure mon client de la zone aéroportuaire», explique Hosni Maati. En août, le Tribunal administratif d'Amiens, dans le cadre d'une procédure d'urgence, suspend la décision du préfet de retirer son badge à Mohamed et lui fait injonction de le lui rendre. La semaine dernière, soit près d'un mois après le verdict du tribunal administratif qui donne raison à Mohamed, «la préfecture a remis à Mohamed son autorisation de circulation aéroportuaire pour un an», indique son avocat.
Bagagistes de Roissy
Aujourd'hui, Mohamed a retrouvé un emploi comme éducateur et il n'a plus aucune envie de retourner travailler à Roissy. «Cette année, il y a eu des évènements tels qu'il est très difficile, très humiliant, pour un homme qui a reçu le soutien du maire de sa ville, Creil dans l'Oise, de se retrouver dans la même catégorie que Mohamed Merah, par exemple», explique Hosni Maati. La plainte déposée pour discrimination, contre ceux qui ont fournit au préfet les informations litigieuses, doit déboucher, selon l'avocat, sur la réparation des préjudices subis.
L'histoire de Mohamed, fait très exactement échos, à l'affaire des bagagistes de Roissy. Entre mai 2005 et novembre 2006, la préfecture de Seine-Saint-Denis avait retiré leurs badges à 72 employés suspectés d'être liés à des mouvances terroristes islamistes. Dans plusieurs cas, les retraits avaient été annulés par la justice administrative. L'affaire était même allée devant le Conseil d'Etat, qui avait ordonné en février 2007 la réattribution d'un badge, rapporte 20mn. En 2008, au contraire, 9 anciens bagagistes musulmans avaient été déboutés : leur comportement était seul en cause, selon la justice.
*Prénom d'emprunt


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