«Brahim Ghali a ouvert la porte aux querelles politiques au sein du Front Polisario», a indiqué samedi le média EC Saharaui, pourtant proche du mouvement séparatiste. Les trois prochaines années de l'actuelle direction du Front «ne seront pas exemptes de tensions», a-t-il prédit. Dans son article, le média pro-Polisario explique que «le maintien des mêmes dirigeants depuis quatre décennies, à la "roulette russe" n'est toujours pas bien vu aux yeux» des habitants des camps, «ni n'inspire confiance et cohésion». «Bien que Brahim Ghali soit sorti vainqueur», lors du dernier congrès du mouvement, avec 69% des voix, «l'analyse des résultats montre une perte imparable de soutien», poursuit la même source. Celle-ci note que «le leader actuel continue de se saigner et de perdre des électeurs au fil des années», le nombre récolté de voix passant de 93,19% en 2016 à 86,10% en 2019 et 69% en 2023, soit «le résultat le plus bas de l'histoire» du Polisario. Tindouf : Après le congrès du Polisario, le chaos sécuritaire a repris de plus belle EC Saharaui accuse Brahim Ghali d'avoir «ouvert la porte aux querelles politiques au sein du Front Polisario en affrontant son conseiller dans la précédente législature, Bachir Mustafa Sayed» et pointe la composition de l'actuelle direction. Il ajoute que malgré les «succès» que le mouvement vante s'agissant de la question du Sahara, il existe plusieurs «pilules amères à avaler», citant «l'ouverture de consulats» au Sahara, la nouvelle position de l'Espagne sur la question ainsi que «la situation interne délicate». Ghali doit ainsi «faire face à une pression populaire croissante pour parvenir à des résultats tangibles et à une méfiance généralisée envers le leadership, reflétée par la perte incessante d'électeurs», conclut-on.
