Le Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell a rejeté, hier, la proposition de créer une division spéciale chargée du suivi de la question du Sahara. «Les développements au Sahara occidental sont suivis par le Service européen pour l'action extérieure (SEAE) pour les relations avec les pays du Maghreb et les services respectifs de la Commission. Aucune modification de l'organigramme n'est prévue», a précisé le chef de la diplomatie de l'UE dans une réponse à une question écrite posée par l'eurodéputée espagnole, Ana Miranda, du Groupe des Verts/ALE (Alliance libre européenne). Mme. Miranda avait proposé, fin décembre, que «compte tenu de la situation unique du Sahara occidental, il devrait y avoir une équipe spéciale au sein du Service européen pour l'action extérieure (SEAE), chargée spécifiquement de cette zone, qui constitue un territoire non autonome au regard du droit international. Certains Etats membres ont déjà mis en place de telles structures». Surfant sur le scandale de corruption qui ébranle le Parlement européen, l'eurodéputée avait aussi invité Josep Borrell à «renforcer les relations avec le Sahara occidental». Ana Miranda est connue pour ses positions en faveur du Polisario. En plein débat, du 17 janvier, sur la résolution appelant à la libération des journalistes détenus au Maroc, elle avait ignoré le sujet inscrit alors à l'ordre du jour pour aborder la question du Sahara. «En refusant de former des commissions d'enquête sur la torture et les violations des droits de l'Homme commis par le Maroc au Sahara, le Parlement européen est complice de l'occupant marocain», avait-elle dénoncé.