Au CDH, hommage à feue Halima Ouarzazi, doyenne des femmes diplomates africaines    Service militaire : les critères d'établissement des listes des conscrits du prochain contingent au menu d'une réunion de la Commission centrale    À San Salvador, Ould Errachid salue le soutien du PARLACEN à la souveraineté du Maroc sur son Sahara    Maroc Telecom réalise avec succès sa première émission obligataire de 3 MMDH    Politique monétaire : Le statu quo dans un contexte de forte croissance    IMIS : 10 leviers pour optimiser la gouvernance hydrique [INTEGRAL]    Rétro-Verso : Quand Feu Hassan II mettait en garde contre le fanatisme...    «Marathon 25» : Huit F-16 des FAR et 5 "Rafale" français mènent un exercice tactique    Palestine : Sept soldats israéliens tués dans des combats à Khan Younès    CDM. Clubs (groupe D) / J3 : Chelsea surclasse l'Espérance    CDM. Clubs (groupe D) / J3 : Flamengo accroché mais qualifié !    Coupe d'Excellence / Match de classement : Le Raja s'offre le bronze aux tirs au but    Deroua : La décharge sauvage empoisonne le quotidien des habitants    Accidents de la circulation : 23 morts et 2.874 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Bulletin d'alerte : Vague de chaleur avec chergui de mercredi à lundi dans plusieurs provinces    Abderrahmane Sissako : "Le Maroc, un modèle en matière de politique cinématographique en Afrique"    Le patrimoine immatériel marocain traduit en mandarin grâce à un partenariat éditorial    « Merci Dix » : un court-métrage américain sublime l'héritage des grands taxis marocains    Développement des PME : le Sénégal vient s'inspirer du modèle de la région Fès-Meknès    Opération Marhaba : le dispositif logistique renforcé    Said Amaghdir : "L'idée, c'est qu'un investisseur sénégalais puisse placer ses fonds au Maroc"    Mondial des Clubs : Achraf Hakimi prévient Lionel Messi    Ismaël Guerti signe son premier contrat pro avec le FC Metz    L'Olympique Lyonnais officiellement relégué en Ligue 2    Présentation de « Nous étions une île », le nouveau roman de Noor Ikken    Le SG de l'ASEAN exprime son soutien indéfectible à l'intégrité territoriale du Maroc    Attaque iranienne sur le Qatar: « aucune victime américaine n'a été signalée », selon le Pentagone    Le SG de l'ONU salue l'annonce d'un cessez-le-feu entre Israël et l'Iran    Algérie : Dix ans de prison requis en appel contre Boualem Sansal    Coopération : Rome investit en Afrique dans l'espoir de limiter l'immigration    Conseil de BAM: La croissance 2025 nettement révisée à la hausse    Maroc–Turquie : Un nouvel élan pour un partenariat économique équilibré    Maroc-France : La DGSN/DGST et la Police nationale française signent un Plan d'action conjoint    « L'Algérie pourrait sombrer dans une crise plus grave que prévu » (ancien MAE du Pérou)    Mawazine 2025: Ragheb Alama ce soir sur la scène Nahda    FICAK 2025. Le Sénégal et la Mauritanie à l'honneur    La Vanguardia : des mises en garde sur la transformation des camps de Tindouf en foyers de recrutement de chefs jihadistes au Sahel    À Casablanca, l'arrondissement d'Aïn Sebaâ demeure enlisé dans une crise de gouvernance aggravée par des projets contestés    Des avions de chasse marocains et français mènent des manœuvres aériennes tactiques avancées    Voies express : le ministère de l'équipement supervise la construction de 300 km et prévoit 900 km supplémentaires    Le Maroc structure son offre nationale en hydrogène vert autour de sept projets industriels dans les provinces du Sud    Le Maroc crée huit nouveaux parcs naturels sur plus de 500 000 hectares    Au Festival Mawazine... Quand Nancy Ajram méprise le maillot de la sélection marocaine !    CAN féminine Maroc: Jorge Vilda dévoile la liste des joueuses convoquées    Cannabis: L'ANRAC et l'UM6P signent une convention pour le développement de la recherche    Hakimi brille au Mondial des Clubs et affiche ses ambitions : « Le PSG vise très haut »    Révélations 2025 – 36e édition MADE IN MOROCCO : L'EXCELLENCE DE LA CREATION MAROCAINE À L'HONNEUR    Les prévisions du mardi 24 juin    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc : Les partis politiques ont atteint leurs limites
Publié dans Yabiladi le 19 - 03 - 2013

Le Maroc et les marocain(e)s ont compris que les partis politiques, malgré les rappels venus tant des urnes que du sommet de l'état, ne remplissent plus les fonctions traditionnelles qui leur incombent.
Il faut être absolument hermétiquement fermé à ce qui se passe dans le pays pour ne pas reconnaitre que l'impact des partis politiques est quasiment nul, sauf si l'on excepte certaines formations comme le P.J.D. qui contrôle bon an mal an la majorité de ses électeurs.
Nous n'avons qu'à comparer les réunions publiques actuelles des grands partis historiques avec les meetings que tenaient feu Abderrahim Bouabid ou feu Allal Fassi.
La ferveur d'antan a disparu, la confiance dans les «zaïm» s'est évaporée, le rêve s'est disssout!
Les partis politiques n'encadrent plus personne, ils ne forment plus de militants, ils ne touchent plus le peuple, ils ne propagent plus d'idéologie, ils ne proposent plus d'avenir!
Ce ne sont plus que de poussives machines électorales, destinées à perpétuer les mandats des caciques locaux, régionaux ou nationaux.La longévité de nos élites politiques représente la preuve de ce phénomène!
Les tentatives de renouvellement des directions dans les partis donnent lieu à l'arrivée de personnalités totalement inadaptées à réaliser le redressement de leur formation et la relance de leur rôle. On voit bien que l'élection de Hamid Chabbat et celle de Driss Lachgar à la tête des deux partis les plus anciens de notre échiquier politique n'a rien apporté de positif ni pour le Parti de l'Istiqlal ni pour l'Union Socialiste des Forces populaires.
Alors que faire? Surtout après l'expérience du 20 Février, mal engagée et mal menée parce basée sur un mimétisme aveugle de ce que d'autres peuples ont tenté dans des circonstances qui leur étaient bien particulières.
En France, les partis connaissent la même déconfiture que chez nous
L'élection de François Coppé comme patron de l'U.M.P. durant l'automne dernier a fini par porté l'estocade aux quelques traces de confiance que les français avaient dans leurs formations politiques. Mais une société moderne quelque elle soit ne peut se passer d'intermédiation politique. Le peuple doit avoir des courroies de transmission avec le pouvoir. Ainsi voit-on foisonner en France des "clubs".
La gauche, face à l'engourdissement de la direction du Parti socialiste, a vu naitre des groupes de réflexion qui proposent et alimentent des aliments, qui contestent la pensée unique distillée par les dirigeants et qui n'hésitent pas à confronter sans concession leurs points de vue. On a assisté ainsi à l'apparition de la "Gauche durable", la "Gauche populaire", la "Gauche forte".
La droite, dépitée par l'épisode Copé-Fillion, connait le même phénomène avec "Force républicaine", "Génération France", "La France droite", "La Manufacture", "La Droite sociale" ou "La Droite forte". Ces divers courants serviront à redonner du sang neuf et un nouveau souffle aux partis traditionnels.
Pourquoi ne pas suivre le même exemple chez nous? Après tout, nous avons copié tellement de choses sur la France! Mais je doute que l'idée fonctionne chez nous, malheureusement.
Les jeunes : Espoir ou désillusion ?
Dans la foulée du 20 Février, je me souviens qu'une blogueuse avait lancé l'idée d'un groupe de réflexion qui aurait son mot à dire dans les prochaines élections! Personnellement je m'en étais réjoui et j'ai essayé de savoir ce qu'il en a été : il semblerait que ce n'était qu'un "poisson d'avril" de l'aveu même sur Twitter de l'initiatrice de cette idée…
Un autre petit groupe de brillants et sémillants ingénieurs entourés d'élèves-ingénieurs tout aussi sémillants et tout aussi brillants ont décidé de réfléchir sur la construction du TGV Tanger Casablanca.
En excellents ingénieurs qu'ils sont ils ont entrepris une démolition règle du projet dans le cadre d'une campagne qui a duré ce que dure les roses l'espace d'un matin : STOPTGV s'est enlisé dans des considérations techniques qui n'ont intéressé qu'une très faible frange de la population marocaine, qui avait d'autres attentes et d'autres préoccupations.
Ces jeunes, brillamment formés dans les plus grandes écoles, ont raté l'occasion de fédérer autour de leur savoir et de leur expérience une population à la recherche de repères politiques : pendant qu'ils s'acharnaient sur le projet de TGV, ils ont laissé le P.J.D. prendre la tête lors des élections de 2011. Encore une occasion de ratée!
Plus politisés, les jeunes de l'U.S.F.P. ont tenté par l'entremise de leur groupe "les Usfpeistes du 20 février" de lancer un débat interne au sein du vieux parti en vue d'en secouer les structures et de renouveler la manière d'appréhender les questions nationales. L'échec de leur tentative a été retentissant et leur influence lors du neuvième congrès quasiment nulle, malgré les gesticulations des uns et des autres.
L'U.S.F.P. ne s'est pas renouvelée, elle n'a ni implosé ni explosé et l'expression miracle "20 février" n'a pas servi à grand chose dans le débat qui aurait pu sauver ce parti qui a fait rêver des générations de marocains(e)s.
Alors que faut-il tirer comme conséquences de tout cela ? Que les marocain(e)s sont condamnés à continuer à vivre avec leurs partis traditionnels, figés, sclérosés, sans âme, sans avenir, ou bien doivent-ils trouver autre chose ? Des solutions existent : ils suffit que nos jeunes dépassent les "poissons d'avril", qu'ils reviennent à la politique, qu'ils y croient et qu'ils s'y investissent à long terme.
Visiter le site de l'auteur: http://www.citoyenhmida.org/


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.