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En 1905, Francia fue la impulsora de la creación del primer «Consejo de Notables» en Marruecos
Publié dans Yabiladi le 31 - 08 - 2016

La primera forma oficial de una «representatividad popular» en Marruecos data de 1905, durante el reinado del sultán Moulay Abdelaziz. Y es Francia quien, indirectamente, está en el origen de la creación del «Consejo de notables». Cincuenta años más tarde, tras su independencia (1956), Marruecos emprenderá una verdadera apertura hacia la democracia con la instauración de la Asamblea Nacional Consultiva.
Francia es, de manera indirecta, la responsable de la introducción de la «representatividad popular» moderna en Marruecos. A finales de 1904, París envió a su representante en Tánger, Saint René-Taillandier, quien llevaba cuatro años en el cargo, para reunirse con el joven sultán Moulay Abdelaziz. Este diplomático, que ostentaba el título oficial de «ministro de Francia en Marruecos», traía consigo un plan de reformas políticas y económicas que su país pretendía imponer al Makhzen.
La estrategia francesa estaba meticulosamente calculada: se llevó a cabo pocos meses después de la firma de la Entente Cordiale entre Francia y el Reino Unido, un acuerdo para repartirse ciertos países aún independientes entre ambas potencias. Marruecos estaba destinado a quedar bajo influencia francesa. Las cuantiosas deudas que el país había contraído con bancos franceses otorgaban, de facto, un derecho de supervisión de París sobre el gobierno de Moulay Abdelaziz.
El «Consejo de Notables» rechazó las reformas francesas
En este contexto, Saint René-Taillandier llegó a Fez con su plan de reformas. Incapaz de rechazarlas directamente, el sultán ideó delegar esta decisión a un «Consejo de Notables». Así, convocó a sus caídes para designar a dos representantes de cada tribu y de las grandes ciudades, con el fin de examinar las «propuestas» francesas. Su llamado fue atendido. La capital, Fez, recibió a 40 delegados, de los cuales 24 eran de la capital espiritual de Marruecos. Sin embargo, el este del reino no tuvo representación en el Consejo debido a la insurrección liderada desde 1902 por Jilali Ben Driss Zerhouni El Youssouf, conocido como «Bou Hmara» (el hombre del burro).
Tras más de cinco meses de reuniones plenarias entre los delegados marroquíes y Saint René-Taillandier, el veredicto fue claro: el «Consejo de Notables» rechazó las reformas francesas. El sultán Moulay Abdelaziz consultó una segunda vez a dicho consejo sobre los Acuerdos de Algeciras de 1906. La respuesta de sus representantes fue negativa; se negaron a firmarlos. Cinco años después, se firmó el tratado de protectorado.
Después de este primer intento de representación popular, fue necesario esperar hasta el 3 de agosto de 1956 para que el reino estableciera una «Asamblea Nacional Consultativa», presidida por Mehdi Ben Barka, creada por acuerdo entre la monarquía y los líderes del movimiento nacionalista. Sus miembros eran designados. Sin embargo, el 23 de mayo de 1959, la primera apertura democrática real fue interrumpida.


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