Le moussem Moulay Abdellah Amghar à El Jadida a été marqué par un incident dramatique, lorsqu'un garçon de 13 ans a été drogué puis violé par un groupe de jeunes hommes. La victime souffre actuellement de graves complications physiques et psychologiques, tandis que l'enquête est en cours pour identifier les mis en cause. Le moussem Moulay Abdellah Amghar à El Jadida, habituellement synonyme de festivités, a été assombri par un drame tragique : le viol collectif d'un mineur de 13 ans par un groupe de jeunes hommes. Selon les informations révélées ce week-end, l'incident s'est déroulé le jeudi 14 août. La victime, originaire de Youssoufia, a été agressée par dix individus dont elle connaissait l'identité. Hamid Raoudi, coordinateur de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) à El Gantour-Youssoufia, a exprimé son soutien à l'enfant. Dans ses déclarations à Yabiladi, il a révélé que les agresseurs auraient drogué le garçon avant de le violer tour à tour dans une tente, profitant de l'ambiance festive de la semaine dernière à El Jadida. Selon les témoignages de l'adolescent, relayés par l'association, celui-ci est dans un état «critique et désespéré, incapable même de s'asseoir». Orphelin de père et avec une mère souffrant de troubles psychologiques, le jeune garçon est rentré seul à Youssoufia en autocar après les faits. «Il était allé assister au moussem à El Jadida. Après l'incident, il a pris un car et est rentré chez lui dans un état déplorable, ce qui a poussé sa mère à alerter les voisins, qui nous ont ensuite contactés. À notre arrivée à l'hôpital où il a été emmené, la scène était extrêmement douloureuse.» Hamid Raoudi, coordinateur de l'AMDH à El Gantour-Youssoufia Appels à lever l'impunité des agresseurs À Safi, le procureur du roi près le tribunal de première instance a ordonné un examen médico-légal de la victime. Le vendredi 15 août, l'enfant a été transféré à l'hôpital Mohammed V. L'examen a confirmé le viol collectif, nécessitant un suivi psychologique urgent. Le lendemain, il a été dirigé vers le service des urgences en raison de son incapacité à se déplacer, avant d'être transféré dans un autre établissement à Marrakech, vu la gravité de son état. Encore sous le choc, l'enfant se trouve actuellement au siège de la Gendarmerie royale à El Jadida avec sa mère, pour les besoins de l'enquête. Il sera examiné par un spécialiste pour une expertise médicale, ainsi qu'un psychologue pour son état psychologique détérioré. Hamid Raoudi a précisé que l'enfant vivait de petits boulots informels, comme la vente de sacs sur les marchés et le gardiennage de voitures. L'association a exhorté les autorités à agir rapidement face aux preuves disponibles. Elle a aussi appelé à mobiliser tous les moyens légaux pour s'assurer que les auteurs ne restent pas impunis, avertissant que «toute négligence ou retard dans le traitement de l'affaire serait une trahison envers l'enfant victime, sa famille et la société dans son ensemble». En deux jours, l'affaire a suscité une onde de choc. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont critiqué le manque de sécurité durant le moussem et exigé que tous les responsables de cet acte odieux soient traduits en justice. Article modifié le 19/08/2025 à 07h12