Le secrétaire général des Nations unies a présenté à l'Assemblée générale un rapport sur les développements du dossier du Sahara occidental, du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025. Dans ce document de 7 pages parvenu à notre rédaction, António Guterres a noté dans le paragraphe 7 que la situation sur le terrain «est restée marquée par des tensions et des hostilités de faible intensité entre le Maroc et le Front Polisario». Et de préciser que «la plupart des tirs signalés à la MINURSO par les parties sont restés concentrés dans le nord du territoire, près de Mahbas». «À la demande de l'Armée royale marocaine et sous son escorte, la Mission a continué de visiter des lieux où des tirs se seraient produits à proximité du Mur de sable et, dans la majorité des cas, a observé des traces d'obus d'artillerie explosés», ajoute le rapport. La même source souligne que «la plupart des tirs vérifiés par la MINURSO sont tombés dans des zones reculées et n'ont pas causé de dégâts importants». Le secrétaire général a notamment cité les projectiles lancés par le Polisario, le 9 novembre 2024, le 6 avril 2025 et le 27 juin 2025. Suite à ce dernier tir, «le Représentant spécial a adressé des lettres distinctes au Front Polisario pour manifester sa profonde préoccupation». Alexander Ivanko a également exhorté le Front à «la cessation des hostilités». Le Polisario a répondu «en réaffirmant» son «attachement» à «la sûreté et à la sécurité des observateurs militaires et du personnel de la Mission», a indiqué Guterres. En effet, un des projectiles tiré le 27 juin par les milices du Polisario, est tombé près d'un point d'observation de la MINURSO à Es-Smara. Le secrétaire général de l'ONU a également souligné qu'«à l'Est du Mur des sables, les contraintes en matière d'approvisionnement et de maintenance précédemment signalées concernant la MINURSO ont considérablement diminué, ce qui a permis à la Mission de maintenir ses bases plus efficacement grâce à un réapprovisionnement régulier». Par ailleurs, la MINURSO «a pu déployer un convoi logistique terrestre par mois en moyenne, pour réapprovisionner ses bases situées à l'Est du mur des sable». Toutefois, ce déploiement «est resté soumis à l'autorisation préalable du Front Polisario à titre «provisoire et exceptionnel»», a-t-il précisé. António Guterres présentera, début octobre au Conseil de sécurité, un rapport plus détaillé sur la situation au Sahara.