Les amis et les proches du coordinateur national du mouvement BDS Maroc (boycott, désinvestissement et sanctions), Sion Assidon, ont exprimé leurs inquiétudes sur l'état de santé de l'activiste, depuis son hospitalisation urgente le 11 août dernier, lorsqu'il a été trouvé inconscient dans son domicile. Dans une note d'information, l'entourage a indiqué, mardi, que le militant âgé de 77 ans traversait «les moments les plus difficiles de sa vie». «Le 13 août, Sion a été transféré d'une clinique de Mohammedia à une autre à Casablanca [après une chirurgie cérébrale, ndlr], où il se trouve toujours dans une salle de réanimation, dans un état comateux critique», fait savoir l'entourage, dans sa déclaration écrite parvenue à Yabiladi. «Nous suivons son état de santé à chaque instant, dans un silence mêlé à la fois d'espoirs et de craintes, le personnel médical nous ayant informés que Sion souffrait d'une infection pulmonaire due à l'hémorragie cérébrale qui l'a plongé dans le coma», ont-ils ajouté. Selon la même source, «malgré quelques légers signes d'amélioration, la situation reste critique et complexe». En l'espèce, l'équipe médicale a recommandé d'interdire les visites, afin de protéger le patient de toute infection potentielle. «Seul un membre de ses proches a été autorisé à communiquer avec l'équipe médicale administrative», souligne-t-on. Sion Assidon : Les explications de la Cour d'appel de Casablanca sur l'enquête Au-delà de l'aspect médical, l'entourage insiste sur le nécessaire suivi juridique de l'incident, afin d'éclairer sur ses circonstances. Après les correspondances du 15 août et la déclaration publique du parquet, le 19 courant, «une lettre a été adressée à la présidence du ministère public, le 22 août, demandant d'intensifier les efforts pour découvrir la vérité sur ce qui est arrivé à Sion, notamment en recourant à la médecine légale». Pour l'heure, une enquête est en cours d'instruction par la police judiciaire sous la supervision du parquet. L'intervention au domicile de Sion Assidon a été décidée après que deux employés se sont présentées, le 11 août dernier, indiquant que le concerné ne s'était pas rendu à son lieu de travail et qu'il restait injoignable.