Le chef du Parti populaire (PP), Alberto Núñez Feijóo, a dévoilé ce mardi 14 octobre à Barcelone un «plan pour l'immigration». En tant que première force politique des deux Chambres du Parlement espagnol, le PP souhaite renforcer les critères d'accès à la nationalité espagnole. Les candidats devront démontrer un niveau accru de compétences linguistiques, culturelles et constitutionnelles sur l'Espagne. Feijóo a déclaré que «c'est la meilleure voie d'intégration» pour les immigrés. «Notre but est de rétablir la nationalité dans sa dimension la plus noble. En d'autres termes : la nationalité espagnole ne s'offre pas, elle se mérite», a-t-il affirmé devant ses partisans. Ces nouvelles conditions s'inscrivent dans la stratégie migratoire du PP, déjà ébauchée fin septembre par Feijóo, qui prônait alors une immigration choisie, «proche de notre culture». La présentation de ce plan coïncide avec la publication d'un sondage révélant un net avantage pour le PSOE de Pedro Sánchez, crédité de 34,8 % des intentions de vote, contre 19,8 % pour le PP, soit un écart de 15 points. Pire encore pour le parti conservateur, Vox, le parti d'extrême droite de Santiago Abascal ferait presque jeu égal, avec 17,7 % des voix en cas d'élections législatives anticipées. Pour rappel, en décembre 2022, les députés espagnols, y compris ceux du PP, avaient infligé un revers à Vox en rejetant massivement sa proposition jugée «raciste» et «xénophobe» visant à durcir les conditions d'accès à la nationalité espagnole.